La 9ème édition du festival de la poutine de Drummondville a pris fin samedi soir dernier avec la prestation plus que rock n’roll d’Éric Lapointe.
C’est d’ailleurs devant un festival affichant complet qu’il se présenta à la foule, accompagné de sa choriste Rosa Laricchiuta et de son protégé Travis Cormier. Pendant plus de deux heures, il enchaîna ses classiques les ponctuant de pauses pour se « désaltérer ». Et si le rockeur semblait affecté, sa voix elle, ne l’était point. Toujours plus puissante, toujours plus énergique, toujours plus sensible aussi. On ne le dit pas bête de scène sans raison; c’est qu’il sait se l’approprier. Voguant constamment entre énergie et désespoir, il a su faire vivre à son auditoire des moments exaltants comme touchants. Frissonnants, par moment.
Auditoire, par contre, qui s’essouffla rapidement. En effet, inépuisable, Éric Lapointe finit par puiser à la foule de l’énergie qu’elle n’avait plus. Cette relation à sens unique créa à la fin une atmosphère étrange. Peut-être était-ce le caractère familial du spectacle qui a attendri les rockeurs sur place. Néanmoins, on ne peut que souligner l’intensité avec laquelle Éric Lapointe a tenté de remédier à cet accroc. Il termina ainsi la saison estivale de très belle façon.
Félicitation, également, à Europea qui se veut maintenant détenteur du titre de la meilleure poutine au Québec.