L’une des plus grandes critiques face au système de développement du hockey au Québec est le manque de gardiens de buts de qualité se retrouvant dans les rangs professionnels. Alors que le Québec était auparavant un chef de file dans le développement de jeunes gardiens de but avec des vedettes telles que Jacques Plante, Patrick Roy, Martin Brodeur et compagnie, ils semblent maintenant que les portiers québécois ont de la difficulté à atteindre la LNH.
C’est dans ce contexte que Benoit Fortier et Maxime Ouellet travaillent afin d’aider les gardiens de but de tous âges à s’améliorer. Ils travaillent tous deux avec plusieurs autres spécialistes des gardiens de but pour PGB hockey : un programme créé spécifiquement pour le développement des gardiens de but.
Tout récemment PGB hockey a annoncé un partenariat avec Frédéric Chabot, ancien gardien de but de la LNH et directeur du développement des gardiens de but du Wild du Minnesota. « Je connais Frédéric depuis plusieurs années. Quand j’ai commencé à m’impliquer avec PGB, j’avais des discussions avec eux et Frédéric et on a réalisé que nous voulions tous aller dans le même sens. Tant qu’à tirer sur la couverture chacun de notre côté on a réalisé qu’on était mieux de travailler ensemble » explique Maxime Ouellet.
« Mon camp de gardien de but aide grandement à se préparer pour les camps de sélection en automne, mais il ne dure que 4 jours. Grâce à mon association avec PGB, ceux-ci pourront maintenant avoir un suivi durant toute l’année » me mentionnait Frédéric Chabot.
« Les gardiens de but aujourd’hui dans le hockey mineur sont souvent mal encadrés et nous tenons à leur offrir un service d’enseignement et de développement afin d’améliorer leurs performances. Fred nous amène une perspective sur ce qui est recherché chez les gardiens de but professionnels et ce qu’il manque à développer chez eux. C’est un des problèmes des gardiens québécois de nos jours : ils n’arrivent pas à optimiser leur entraînement pour percer chez les professionnels » diagnostiques Benoit Fortier.
Une chose est certaine les gardiens de but québécois ne seront plus aussi dominant qu’ils ont pu l’être dans le passé m’expliquait Maxime Ouellet, car la compétition est rendue mondiale. « Les gardiens européens nous ont dépassés surtout parce qu’ils ont une forte notion de l’entraînement physique hors glace qui a mené à des gardiens éventuellement aussi talentueux que les gardiens québécois, mais beaucoup plus athlétique », mentionne-t-il.
De plus, le fait de réunir plus d’entraîneurs de gardiens de but sous la même bannière permettra, selon Frédéric Chabot, de faire avancer les méthodes d’entraînement des jeunes gardiens en se « challengeant » mutuellement.
Cette association semble donc prometteuse sous tous ses aspects et est prête à offrir aux gardiens de but du Québec un soutien continuel tout au long de l’année et qui pourra peut-être redonner ses lettres de noblesse aux cerbères québécois.