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C’est jeudi soir dernier au Centre Videotron, qu’était de passage le tant attendu groupe Pearl Jam.
Près de 18 000 fans venus des quatre coins du Québec, se sont réunis pour assister au concert de ce groupe culte, qui n’était pas passé par la province depuis plus de dix ans. Un « crowd » de fans majoritairement âgés entre 30 & 45 ans, visiblement heureux et enthousiastes d’être présents à cet événement de grande envergure.
Le groupe est entré sur scène vers 20h30 en ouvrant avec « Of the girl » suivi de « Small town ». Un début de show sans artifice.
Le son est mal ajusté…. Le solide vocal de Vedder se retrouve transformé en une prestation chambranlante. La répartition du volume des instruments est discordante. Il semble par moment trop fort, alors qu’il ne l’est pourtant pas. À noter que la régie se trouve à côté de la scène, ce qui rend probablement les ajustements plus complexes.
Le groupe enchaîne avec « Once » dont les premières notes sont à peine reconnaissables tellement le son est mauvais. Par chance que la prestation est énergisante! Les membres du groupe sont au top de leur forme, toujours aussi charismatiques et visiblement adorés de tous…. Ce qui fait en sorte que la foule semble quand même intensément se « connecter » au spectacle, malgré la sonorisation déficiente.
Vedder s’adresse à nous en français…. « C’est peut-être la dernière fois que je parle français ce soir, car mon français c’est de la merde! » Une intervention très mignonne applaudie par une foule souriante & communicative.
Mise à part « Evenflow », la première moitié du spectacle contient peu de vieux succès et beaucoup de longueurs. Des chansons de Pearl Jam qui sont habituellement d’une durée de plus ou moins cinq minutes s’allongent à sept ou huit minutes. Une partie de la foule semble décrocher. Des gens s’assoient, discutent entre eux, jouent avec leur appareils mobiles…. Même si le band offre une super prestation et que Vedder est en feu, ça ne coule pas aussi bien que ça devrait. L’euphorie se fait ressentir lorsqu’ils interprètent « Mind your manners », mais elle se résorbe rapidement.
Vedder prend un moment pour exprimer sa tristesse face aux feux de Fort McMurray en Alberta. Il souligne la chance que nous avons d’avoir un Premier Ministre qui a à coeur la cause environnementale. Un agile clin d’oeil politique au chandail supportant Bernie Sanders, que porte le jeune homme du nom de Noah, qui les rejoindra sur scène un peu plus tard.
Le son semble s’être ajusté pour la très attendue chanson « State of love and trust »…. Mais non. Ça chambranle toujours. C’est à « Why » vers 21h40, près d’une heure après le début du spectacle que le son se stabilise et que le vocal est davantage audible…. Par chance, car ils enchaînent tout juste après avec la très populaire « Better man ».
C’est après une courte pause d’à peine cinq minutes, que Vedder revient sur scène en interprétant « The needle and the damage done », de Neil Young suivi de quelques chansons qui ne semblent pas du tout enflammer la majorité des fans.
Le temps passe…. Il y a toujours espoir pour de vieux succès, cependant certains fans commencent à quitter.
Le groupe prend une deuxième courte pause et revient un peu après 23h pour un deuxième rappel en interprétant « Daughter » suivi de « Do the Evolution ». Il y a définitivement un envoûtement de la foule, mais jamais comme s’ils avaient joué celles-ci plus tôt. Ils poursuivent avec « Jeremy » suivi de « Black » et ajoutent à cela « Alive »…. Enfin! Un deuxième rappel qui enchante définitivement les milliers de fans présents, malgré la fatigue qui commence à se faire ressentir.
Ils terminent après près de trois heures de spectacle, avec « Bab O’Riley » une chanson de « The Who ». Un petit ajout qui n’était pas nécessaire après le blitz de succès qu’ils venaient de faire.
C’était définitivement un généreux spectacle que nous a offert Pearl Jam! Une prestation qui semble avoir été appréciée des fans. Entre autres, grâce à cette dernière demi-heure, qui a su atténuer une palpable amertume présente chez plusieurs d’entre eux pendant les premières cent cinquante minutes.
Bref, le « gros » du spectacle s’est passé à la fin.