Europe, Mexique, Chili, Argentine, Brésil. C’est ce qui se passe pour Foreign Diplomats depuis le Festival d’Été de Québec. Ils étaient de retour dans la Vieille-Capitale à l’Anti Bar hier soir pour présenter leur matériel actuel ainsi que quelques nouvelles chansons.

C’était ZAGATA qui était en première partie. Le quatuor présentait il y a environ 2 semaines leur EP Backseat. C’était l’occasion pour eux de l’introduire de façon live, en interprétant différentes pièces de ce dernier, comme Kill Me One More Time. Le vidéoclip est tout frais et disponible ici.

Foreign Diplomats a par la suite pris d’assaut les planches. J’ai eu l’occasion de jaser avec eux quelques heures avant qu’ils entrent sur scène, question de parler de l’horaire fou qui les emmène un peu partout..

Les gars commencent par mentionner qu’ils ne se parlent plus vraiment, évidemment à la blague. Ils reviennent de spectacles en Europe et au Mexique, qui se sont plutôt bien passés pour eux.

Élie : Ce n’est pas la première fois qu’on allait en Europe. C’est la première fois qu’on y allait pour 1 mois, faire 3 pays, soit l’Allemagne, la Suisse et la France.

Emmanuel : C’est vraiment intense de voir plusieurs pays en 1 mois, on s’est promené beaucoup. On a pu voir un public très différent d’ici aussi. Ici, on est sur le party et on a une belle grosse réponse pendant un show, mais en Europe c’est souvent différent.

Élie : L’Allemagne, ça se compare à ici, mais la Suisse et la France, le monde écoute énormément.

Emmanuel : Pis à la fin, ils viennent te voir en disant ‘C’était malade!’. Tu te dis qu’ils auraient pu le démontrer un peu plus, mais c’est juste normal là-bas.

Élie : Pour le Mexique, c’est juste weird. C’est 5000 personnes qui capotent.

Le spectacle au Mexique était tourné et diffusé à la télé nationale. https://www.youtube.com/watch?v=KiozXM247ME La scène est immense.

Antoine : Au début, ils nous avaient placés tellement loin. Je voyais Élie au loin…

Emmanuel : On prenait juste une petite parcelle du stage. C’était à très grand déploiement. On aurait pu arriver avec des danseurs, des projections ou de la pyrotechnie et ils auraient été prêts.

Leurs moments préférés de cette tournée se situent entre une altercation avec un policier mexicain ou le spectacle du côté du festival Reeperbahn en Allemagne. En revenant, ils se sont alloué une semaine pour décompresser. Pour la suite, ils repartent sous peu du côté du Chili, de l’Argentine et du Brésil.

Emmanuel : On revient de ces shows-là, on reprend le temps perdu et après le temps des Fêtes, on repart pendant 1 mois en France, pour faire des spectacles, mais aussi pour faire de la recherche et création, pour le prochain album, si on est capable.

Leur périple à l’international se déroule bien, tout est une question de ‘stratégie’.

Thomas : Pour percer ailleurs, je crois que ça dépend où, vraiment. Je sais que c’est vraiment difficile de percer aux États-Unis ou au UK. C’est des pays qui produisent vraiment beaucoup de culture, ils sont fiers de ce qu’ils font. C’est plus difficile pour eux d’admettre que quelque chose d’autre est bon.

Emmanuel : À la limite, on a presque plus de difficulté à exporter notre musique à l’extérieur de Montréal, en allant plus en région. Toronto, c’est vraiment dur en ce moment. Ç’a toujours été difficile, à chaque fois. Mais on se met disponible, faut jamais arrêter non plus. Il y a des groupes qui peuvent prendre une claque après Osheaga et le FEQ de retourner à l’Assomption devant 80 personnes.

Charles : Faut être conscient que ce n’est pas notre réalité, les gros festivals.

Élie : C’est ça qu’on vise, mais en ce moment ce l’est pas et faut rester réaliste. On adore ça les plus petites scènes comme ce soir, quand les gens sont un peu pognés!

Bref, les gars ont offert une performance de feu comme à leurs habitudes. Dans un futur proche, ils aimeraient travailler sur un nouvel album. Pour les suivre de plus près, visitez leur page Facebook.

 

 

 

(Ah pis, oui oui, j’ai osé le «n’ont peur de rien»)