À entendre les cris à l’Impérial jeudi pendant l’arrivée sur scène d’Alex Nevsky, un message était clair: On s’était ennuyé de lui à Québec! Le sympathique personnage n’a pas attendu bien longtemps avant de commencer la fête avec sa pop électro enivrante, débutant la soirée avec La beauté puis la bien connue Mieux vaut vivre pauvre.
S’auto-proclamant avec humour le « Roi des Pa, pa, pa et des Oh oh oh« , Nevsky a profité d’une pause de quelques minutes pour s’amuser avec la foule. Il lui a fait chanter avec succès ses fameux Oh, oh, oh avec lui. C’est sur ce ton festif que l’auteur-compositeur-interprète a ensuite présenté son tout dernier extrait électrisant, Le coeur assez gros.
On a par la suite vécu un moment plus doux et intime, lancé par les magnifiques L’enfer c’est les autres et J’aurai des mains. On en a alors profité pour solidifier son image d’interprète mais aussi de poète accompli. Coup de coeur personnel pour l’envoûtante Jeter un sort où la relève de Coeur de Pirate a été prise avec brio par Laurence Lafond-Beaulne.
De l’énergie à profusion
Une fois sa veste à paillettes enfilée pendant La bête lumineuse, le party avait officiellement repris de plus belle. J’étais déjà en amour secrètement avec Alex Nevsky. Mais de le voir « rocker » de façon aussi assumée cette magnifique veste, ça m’a achevé. On a aussi eu droit à une apparition surprise de Koriass pour l’interprétation de Réveille l’enfant qui dort, donnant lieu à un des moments forts de la soirée.
Les succès comme Fanny, Polaroid et Les Coloriés se sont par la suite enchaînés pour nous emmenés vers le rappel, qui lui s’est terminé en beauté avec la pièce attendue de tous, On leur a fait croire.
Selon moi, rien de mieux pour un spectacle réussi que de voir un artiste comblé et heureux d’être sur scène. C’est cette image que nous a offert Alex Nevsky à chaque minute et c’est ce qui a rendu une production somme toute sobre, mémorable.
Seule ombre au tableau: le bruit constant des discussions dans la salle. Même sous les rythmes endiablés de Nevsky et son band, on distinguait toujours un désagréable bourdonnement. J’ignore si c’est dû à la configuration de l’Impérial ou encore c’est un simple manque d’attention des gens mais c’est loin d’être idéal.
Laurence Nerbonne et Ria Mae
Mention plus que spéciale aux premières parties qui ont su façonner d’elles-mêmes l’ambiance survoltée de la soirée: Laurence Nerbonne et Ria Mae. Rarement j’ai vu une première partie où le ton de la soirée était donné aussi rapidement. Grâce à la rugissante pop électro de l’album XO de Nerbonne, un vent de bonheur soufflait dans la salle bien avant l’arrivée d’Alex Nevsky. D’ailleurs, merci à elle d’avoir aussi bien lancé ma soirée en amorçant le spectacle à 20h00 avec son succès Montréal XO. (Dans la vie, y’a pas grand chose que j’aime plus que Montréal XO et la ponctualité alors j’étais aux anges.)
Malgré qu’un peu moins connue de nom, Ria Mae en aura surpris plus d’un. Seule sur scène avec sa guitare et son attachante pop folk, l’artiste originaire d’Halifax s’est tout de suite créée un lien avec le public. Enchaînant les pièces que plusieurs lui connaissent déjà, telles que Ooh Love et Gold, elle était la candidate parfaite pour ouvrir le chemin de belle façon pour Nevsky.