Le Grand Théâtre de Québec a accueilli mercredi soir dernier les Variations scandinaves; un concert qui s’est parfaitement inséré dans la température chaotique des derniers jours.
La pièce de l’Orchestre symphonique de Québec nous fait vivre un voyage au cœur d’une Scandinavie à la fois tourmentée et fière. Étouffée par des violons agités, puis emportés par la lourdeur de cuivres plus posés, l’ode aux pays nordiques fait passer son auditeur par une gamme d’émotions.
Le concert s’est ouvert avec Chocolats symphoniques. Brillante de son originalité, l’œuvre de Maxime Goulet a été bien reçue du public. Pour l’occasion, un ensemble de quatre chocolats a été conçu sur mesure. L’auditeur était invité à les déguster au son du mouvement qui lui correspondait. Cette idée farfelue détonne du monde hermétique de la musique classique, mais de par sa multisensorialité a ajouté une plus-value aux mélodies.
L’unique Concerto pour piano d’Edvard Grieg a ensuite pris forme sous l’intensité du doigté de la pianiste canado-américaine Sara Davis Buechner. Le clou de la soirée a été sans contredit son foxtrot interprété en finale: un récital doux joué avec une précision passionnelle.
Comme un ressac, l’ambiance s’est transposée dans un univers décousu au son de la Symphonie No 2 de Jean Sibelius. Sans y enlever ses lettres de noblesse, ce choix offrait une finalité qui s’essoufflait.
Mention d’honneur à Kalle Kuusava. Ce jeune chef d’orchestre finlandais a été à la hauteur des éloges qu’on lui attribue.
Crédit photo: OSQ.