C’était soir de première hier à Québec, alors que François Massicotte nous présentait son 7e one-man-show à la Salle Albert-Rousseau. À prime à bord, je dois avouer que je ne m’attendais à rien. C’était la première fois que je voyais l’humoriste en spectacle et, après avoir lu certaines critiques montréalaises très mitigées, j’avais le sentiment que ce ne serait probablement pas si pire, mais pas si bon. Mon verdict? Ne pas se fier aux critiques négatives et rester ouvert! Oui, François Massicotte reste dans un style qu’on lui connaît, mais la bonne nouvelle? Un humoriste authentique et fidèle à lui-même reste, un bon humoriste!
En introduction, les changements de Québec et la stabilité de Montréal. «Nous autres, on a changé de maire (…) changé de festival d’humour. Vous autres vos restaurants vont bien (…) nous, on a perdu Les recettes pompettes.» Et oui, déjà un premier clin d’oeil à Éric Salvail, et ce sera pas le dernier! Le spectacle Quelle famille! témoigne de la vie de famille peu typique mais trépidante de an conjointe et lui, et de leurs 4 enfants. Déjà très actif sur les réseaux sociaux à ce sujet, Massicotte élabore sur cette thématique qui touchera sans doute davantage les parents que les gens sans enfants. Par contre, vous serez assurément capable de vous projeter dans le temps et d’y trouver votre compte. Il parle de son ados qui mange les sacs d’épicerie, de sa femme germaine (qui au préalable à approuvé les gags!) et du fait que tout est plus compliqué aujourd’hui, en comparaison à son enfance. Il parle entre-autre de la fameuse liste d’épicerie et de l’évolution de la nourriture, comme par exemple de la tendance à faire ses pâtes maison. « C’est comme se faire le poil de poche à la cire chaude… Tu fais sa une fois ! » Les récits de son voyage en Thaïlande avec ses 4 enfants dont le plus jeune de 9 mois (what!!) sont savoureux. Autres sujets plus parents? La liste d’école, les rencontres de parents, les lunchs et le « beurre de pinotte maintenant devenu une arme de destruction massive » et les fêtes d’enfants maintenant « organisées par Evenko »!
Bien que j’ai souris ou ris tout le long de la première partie, j’ai davantage apprécié la deuxième partie plus punchée et personnelle de François Massicotte. Il parle des « familles parfaites » et des gens qui en font trop, de racisme et des différences entre « les pâles » et « les foncés », tels que nommés par sa fille adoptive. Il parle de santé, à 50 ans, alors que ses cheveux ont décidé de ne plus être des poils qui poussent dans le front, et qui vont « vivre ailleurs ». Il aborde alors sa bipolarité avec légèreté et humour, sans morale ni drame. « Au fond, la bipolarité c’est comme les 2 dernières saisons des Canadiens de Montréal! »
En conclusion, il témoigne de son expérience au Bora Parc et d’un séjour tumultueux en camping… Ces numéros m’ont donné le plus grand fous-rire au spectacle! Parents ou non, toute personne ayant déjà fait du camping s’y reconnaîtra. Sachez que François Massicotte a fait le ménage dans son spectacle à la suite des critiques montréalaise, en première là-bas il y a deux semaines. Le spectacle est plus adapté et sera sans trop d’impression de déjà vu pour ses grands fans. Il reste l’humoriste de stand up remarquable qu’il est, très physique sur scène et proche de son public.
François Massicotte sera de retour dans sa ville natale, à la salle Albert-Rousseau, le 26 janvier 2018.