Ce soir c’est le premier soir du Festival d’été de Québec et je ne suis pas là. Je ne pourrai pas y être pour l’entièreté du festival d’ailleurs.
Je suis sur la route Rouyn-Noranda/ Val-d’Or. J’avais l’habitude de refléter sur ma vie et d’écrire des textes philosophiques en chemin sur la 20 entre Québec et Montréal, je fais maintenant le même processus, mais sur la 117.
Pour toi c’est pareil, ça reste un texte d’ado un peu perdu qui veut écrire ses états d’âme malgré son manque de talent d’écrivaine. Pour moi, c’est tout qu’un changement.
Les dernières semaines ont été remplies. Mon reflex pour oublier le fait que je suis à l’écart de tous mes amis, tous les festivals et l’entièreté de ma famille a été de vivre dans le déni à fond. J’ai quitté l’Abitibi TOUS LES WEEKEND depuis que je suis ici. J’ai agi comme si la route Rouyn/Québec était identique à celle de Qc/Mtl et que je pouvais la faire à n’importe quel moment.
En revenant de mon roadtrip de week-end habituel ce lundi, je pensais déjà au prochain moment où je quitterais. Je constate que c’est une attitude plutôt plate et spéciale et donc cette fin de semaine je reste à Rouyn-Noranda. Nous sommes jeudi soir et je ne prépare pas mes bagages pour quitter. Non, je reste et je vais profiter du beau temps libre que j’ai en Abitibi, et ce, jusqu’à mon retour à la mi-août. Y’a des festivals ici aussi, tsé.
Je le savais depuis le début que ces dix jours d’été seraient les pires à passer et c’est vraiment le cas. J’avais raison, les selfies de mes amis sur les plaines, les snapchats en direct de la scène Bell et les photos de cocktails de l’Atelier me font de petits pincements au cœur chaque fois. Je me trouve loin.
Je n’ai jamais manqué le Festival d’été. C’est à 10 minutes de chez moi et c’est un des plus gros festivals au monde et moi, ben, je vie pour les festivals. Je suis une fan fini de musique et encore plus de spectacles. C’est donc absolument illogique pour moi de ne pas être présente.
Ça amène quand même une réflexion. J’ai quitté des jobs pour des shows, manqué des examens d’école pour voir mes groupes préférés, cancellé des engagements pour partir en road trip de festival. Bref, c’est mon côté rebelle ou habituellement, rien ne m’empêche d’aller voir n’importe quel artiste, n’importe où.
Pourtant, pour le festival d’été, je n’ai demandé aucun congé. Jamais ça m’a frôlé l’esprit de quitter l’emploi que j’ai présentement. Je n’ai pas voulu pensé à des excuses pour abandonner mes engagements et 10 heures de route me sépare du festival alors aucun coup de tête pour m’y rendre n’est possible.
J’en viens donc à la déduction que si je n’ai fait aucun effort pour me rendre au festival cette année, c’est parce qu’ici, je dois être relativement bien. C’est aussi parce que je suis certaine à 100% de mon choix de carrière et du chemin avec lequel j’ai envie d’accomplir mes objectifs. Le festival d’été c’est cool, mais sentir qu’on réalise son rêve de p’tite fille aussi.
Bon festival !!!!