En cette période bien particulière, on trouvait qu’on manquait un peu de positif… La CLIQC a donc décidé de mettre en lumière les gens d’ici! Artistes, humoristes, entrepreneurs, sportifs… Découvrez davantage avec nous ces personnalités en tous genres, qui agrémentent notre quotidien!
Aujourd’hui, découvrez l’univers et le parcours Mathieu Bouchard de Lévis! Mathieu est un homme aux multiples talents, alors qu’il œuvre à titre d’entrepreneur et d’artiste!
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Plus jeune, quel genre d’enfant étais-tu?
J’ai été un enfant plutôt compliqué, haha! Durant l’école primaire, j’ai été très sportif et impliqué. C’est au secondaire que les choses se sont compliquées… quand j’ai découvert la musique et tout ce qui tourne autour de ce mode de vie. Si vous posez la question à mes parents, ils vous répondront que ça n’a pas toujours été facile. J’ai toujours été compétitif, exigeant et entreprenant.
À quel moment as-tu eu le déclic pour ton métier?
Lors de ma première journée au secondaire, le band de l’école a fait un spectacle et j’ai tout de suite voulu devenir un des gars sur le stage. Quelques semaines plus tard, ma mère m’achetait ma première guitare et je fondais mon propre band. Dès l’âge de 13 ans, j’organisais des spectacles dans les salles communautaires sur la rive-sud, ce fût ma piqûre pour l’entreprenariat. Par la suite, j’ai enchaîné une série de projets. J’ai toujours su que j’avais ça en dedans de moi, je n’avais seulement pas trouvé le bon projet ou partenaire pour me lancer.
Quelle a été la réaction de tes parents, tes proches?
En général, les parents veulent le meilleur et surtout le chemin le plus facile pour leur enfant, ce que je souhaite pour ma fille aujourd’hui. Je n’ai eu aucun modèle artistique et/ou entrepreneurial dans ma famille. Mes parents ont toujours eu de la difficulté à me guider et m’encadrer dans cette voie, car c’était de l’inconnu pour eux. Je n’aurais pas voulu être à leur place, mais ils ont fait de leur mieux. Même si pour ma mère ce fût pénible par moment, elle a toujours été disponible et d’un support inconditionnel. Fun fact, nous avons un bi génération aujourd’hui et sans elle, je n’y arriverais tout simplement pas avec cette vie de fou. Je lui dois tout!
Parle-moi de ton parcours ensuite?
J’ai quitté l’école à 16 ans, avec seulement un secondaire 2 en poche. J’ai eu très jeune mon premier appartement, je devais gagner ma vie! J’ai d’abord été embauché dans une boutique de vêtements pour aider une amie de façon temporaire. C’est à ce moment que j’ai découvert que j’avais un talent pour la vente. Quelques mois plus tard à peine, j’étais le gérant de cette boutique! Je me suis découvert un autre talent : celui d’être un gestionnaire, un leader. Parallèlement à la musique, j’ai monté les échelons de cette belle entreprise pendant 7 ans. Quelque part en 2011, j’ai eu l’opportunité de me lancer à temps plein en musique avec la signature d’un contrat de disque, j’ai sauté dans le vide! Avec plusieurs sacrifices financiers avec ma blonde, j’ai réussi à tenir pendant quelques années. Nous avons eu plusieurs succès radio depuis 2012, dont cinq #1. À travers la réalisation de ce rêve, j’ai réalisé que la musique ne comblait seulement qu’une facette de ma personnalité, la créativité.
Je devais me trouver un plan B pour l’après-musique dans tous les cas. Je me suis mis à chercher des idées de projets d’affaires pendant plusieurs mois, sans succès. C’est en discutant avec un ami, qui était à ce moment technicien de son sur nos tournées, que j’ai eu un coup de foudre entrepreneurial. Il avait la même folie que moi, et ensemble nous étions très complémentaires. Nous avons alors lancé L’USINE, un projet qui devait uniquement occuper nos week-end et arrondir les fins de mois. En quelques semaines seulement, tout a basculé, le projet a littéralement explosé! Nous avions créé un monstre. En 5 ans, nous avons réussi à bâtir une entreprise qui emploie aujourd’hui plus de 50 personnes, qui comprend 2 boutiques, un siège social et un atelier de fabrication. Nous avons des ambitions pancanadienne pour les prochaines années. What a ride!
Ta plus grande fierté jusqu’ici ?
Après ma fille, qui me ressemble sur beaucoup trop de points, je suis fier de mon parcours! D’être parti de rien (zéro $ en poche), sans diplôme et de n’avoir jamais lâché. Aussi d’avoir sû m’adapter suite à de nombreux échecs et d’avoir été capable de bâtir plus qu’une entreprise, mais une famille qui a bouleversé l’industrie du meuble à Québec. Si on devait arrêter demain, je n’aurais pas beaucoup de regrets. Je suis la preuve qu’avec beaucoup de détermination, une obsession des résultats et une bonne attitude, il est possible d’accomplir l’impossible.
Nomme une ou plusieurs personnes qui t’ont inspiré durant ton parcours?
Ma mère qui ne l’a pas eu facile, elle a toujours été droite devant moi! Malgré les embûches, elle a fait toute la différence dans ma vie et dans mon succès d’aujourd’hui. Il y a beaucoup d’autres gens qui ont fait une différence sur ma route, mais ce serait trop long de les nommer et j’ai peur d’en oublier, ils savent très bien qui ils sont! Sur une note professionnelle, mes compétiteurs m’inspirent beaucoup. J’ai énormément de respect et d’admiration pour des entreprises comme Tanguay et La Galerie du Meuble. Ce sont des entreprises solides, qui ont sû prendre une belle place dans un marché contre des multinationales. Je suis très fier qu’on se trouve (très petit à côté d’eux, haha) parmi ce groupe et qu’on se complète.
Quelles embûches as-tu dû traverser pour te rendre où tu es aujourd’hui?
Une tonne! C’est vraiment difficile les affaires et je l’ai appris à la dure. Sincèrement, le plus difficile est d’être en constante croissance. Nous devons être en adaption 100% du temps. Les soucis financiers sont les pires car ils nous empêchent de penser et d’être à notre meilleur. Il faut gérer serré et avoir un bon plan de match, comme ça on a plus de marge de manoeuvre avec nos idées. Je suis bien heureux d’avoir François, mon associé, qui réussi toujours à détendre l’atmosphère avec son humour légendaire. Il est assurément essentiel dans les embûches!
Que conseillerais-tu à quelqu’un qui aimerait faire ton métier?
Il faut savoir bien s’entourer! Je suis le chef d’orchestre, mais notre noyau et nos gens font absolument toute la différence dans notre succès. Je ne serais rien sans mon équipe.
Dans le contexte actuel, comment fais-tu pour garder le moral et surtout, rester positif pour la suite?
Le mode instinct est activé en ce moment! Nous restons rationnels et nous nous préparons pour plusieurs scénarios. On n’a pas vraiment le temps de se questionner sur notre état d’esprit ou nos émotions, ça viendra plus tard. La job de plus de 50 de nos gens dépendent de nos décisions et de notre créativité à travers la crise. Nous avons bâti cette entreprise avec beaucoup de détermination et de folie et c’est de la même façon que nous attaquerons la suite!
Dans 10 ans, tu aimerais….
Que les gens qui nous ont aidé à bâtir cette entreprise puissent avoir réalisé leur rêves. Nous avons tellement un beau projet, il faut le faire connaître partout dans le monde! Cela va créer des opportunités pour nos gens. J’aimerais qu’un jour on puisse parler de LUSINE comme une fierté québécoise à travers le pays, et plus encore!