« Jusqu’à ce que ça fasse bang », une littérature jeunesse obligatoire
Maélia Turcotte, 17 ans, habite Saint-Fidèle. Elle aime son amoureux à la folie. Cependant, tout s’apprête à changer, sans qu’elle le sache, lorsqu’elle quitte Charlevoix pour le programme de ses rêves au Cégep Ste-Foy. Elle découvre le monde sous des angles imprévus. Elle (re)découvre SON monde sous des angles imprévus! Oli cherche-t-il vraiment son propre bonheur? Les préjugés sont-ils toujours fondés?
Dans son appartement de rêve cauchemardesque, Maélia comprend surtout que son propre univers peut prendre de l’expansion. Que ses jugements ne sont pas toujours fondés et qu’ils lui ferment certaines portes. Elle explore, apprend, comprend… Jusqu’à ce que ça fasse bang.
Au fond, je me suis dit que t’avais raison. C’était notre dernière nuit avant mon départ et même si moi, j’avais pas envie de faire l’amour, je pouvais bien me forcer pour qu’elle soit mémorable pour toi. Non?
Red flags
La métaphore du drapeau rouge prend de plus en plus de place sur les médias sociaux et dans divers milieux de la vie 🚩. Il ne sert plus qu’en politique pour les partis à tendance de gauche. En relation, il sert surtout à signaler un problème qui requiert une attention particulière. L’autrice Alexandra Larochelle propose ici un roman jeunesse rempli de red flags. C’est une proposition intéressante, sous une forme différente à toute publicité, pour discuter, avec empathie, mais sans tabou, de relations amoureuses toxiques.
Un sujet fondamental, bien ancré dans l’époque que nous traversons, et pourtant si rarement présenté dans la littérature jeunesse. Ils ne sont pas fous les ados. Ils ne sont pas zozos ou niais, mais parfois, les paroles d’un adulte ne font pas leur chemin… C’est pourquoi Jusqu’à ce que ça fasse bang est si pertinent! Il aborde les relations amoureuses toxiques qui n’épargnent pas les adolescents en explorant leurs premiers émois. L’autrice traite avec sensibilité de ce côté sombre de l’attachement dans un roman d’amour, mais aussi d’émancipation. C’est un roman qui résonne fort dans les temps #metoo et des ravages maintenant connus et reconnus de la violence psychologique.
Jusqu’à ce que ça fasse bang, c’est…
– Beaucoup d’amour, d’amitié, mais aussi de manipulation et de violence
– Une lettre de Maélia à Oli, sans filtre
– Une lecture qui parle de trouble obsessionnel-compulsif
– Une ouverture sur la communauté LGBTQ+
– Une explication claire du consentement
– Une histoire d’amour qui implose… jusqu’à ce que ça fasse bang
– Une incursion dans l’univers des relations toxiques, qui dévoile l’ampleur du piège mais aussi les voies possibles de la liberté
– Surtout le premier tome d’une série 😉
À tous les toxiques. On vous voit.