Priscillia Quirion nous offre un tout nouveau single qui vient nous chercher au plus profond de soi. J’te le dirai pas est une chanson plus grande que nature qui a un impact positif direct sur bien des gens. J’ai eu la chance de discuter avec elle de ce single.

J’te le dirai pas est en soutien avec la cause du cancer. Pourquoi avoir décidé de parler de ce sujet difficile dans une chanson?

J’ai la fâcheuse manie de parler de sujets qu’on ne parle pas habituellement, de nommer ce qu’on ne dit pas. Je trouve que la musique permet d’aborder des sujets plus difficiles. L’inspiration on ne la commande pas… Un matin, ça sorti. Je me suis inspirée de mon histoire de proche aidante mais j’ai romancé l’histoire. C’est important d’ouvrir la discussion sur la réalité des proches aidants, sur la détresse psychologique qu’ils peuvent vivre. Lors de l’écriture de la chanson, ça été tellement thérapeutique pour moi, c’est la première fois que pleurais en écrivant une chanson. La plupart des gens a qui j’ai fait écouter la chanson au tout début m’ont dit qu’elle faisait l’effet d’un coup de poing. La maladie est un sujet universel.

En plus de la sortie de la chanson, il y a aussi un vidéoclip dont 0,50 $ pour chaque visionnement est remis à la Société de recherche sur le cancer. Plusieurs organismes existent en lien avec le cancer, pourquoi avoir choisi celui-ci?

La chanson n’est pas là pour réconforter les gens qui ont le cancer, elle est plutôt là pour les proches. Je ne voulais pas qu’elle fasse juste pleurer mais qu’elle fasse aussi une différence. Avec la recherche, on sauve plus d’une vie. On sauve autant les gens qui ont le cancer mais aussi leurs proches. Lorsqu’on a approché la Société, ça été un oui direct! Ce qui est pertinent avec le fait que chaque visionnement remet un montant d’argent, c’est que peu importe ta situation financière tu peux aider car les sous ne proviennent pas de tes poches. C’est possible grâce à Sabine et Gaspar, un magasin de produits de beauté pour animaux, c’est lui qui remet 0,50 $ par visionnement. Évidemment, ceux qui veulent et peuvent, ont le choix de faire un don plus élevé. Les détails se trouvent à la fin du vidéoclip.

Quel message souhaites tu que les gens reçoivent avec ta chanson?

Que nous ne sommes pas seuls et que c’est normal. Tu n’es pas une mauvaise personne si tu te sens au bout du rouleau. Je reçois des témoignages depuis la campagne dont un qui m’a marqué: une dame que ça fait 15 ans que son mari est décédé et en écoutant ma chanson, c’est la première fois qu’elle ressentait de la paix. Je crois que les gens se reconnaissent dans la chanson et viennent m’en parler car je sais ce qu’ils vivent, ce n’est pas juste des paroles en l’air. On avait un objectif de 10 000 visionnements en quatre semaines et nous l’avons atteint en 48 heures! À l’heure que nous nous parlons, c’est près de 19 000 visionnements, la chanson voyage beaucoup. Demain, je ferai une entrevue en Suisse!

Ton album est à venir pour 2025. Est-ce que J’te le dirai pas est à l’image de ce qui nous attend sur ton album?

C’est une bonne question! J’te le dirai pas est mon troisième single et les trois sont vraiment différents mais on peut reconnaitre ma plume. Je dis souvent que je suis un ornithorynque musical: j’aime les extrêmes et les contrastes. J’aime faire de l’humour et j’ai beaucoup d’autodérision. Dans mon album on va pouvoir voir plusieurs aspects de ma personnalité, autant la plus sérieuse que celle humoristique. C’est un album contraste mais avec un fil conducteur. J’aborde plusieurs sujets différents et j’ai des chansons qui sont enveloppantes et qui font du bien. C’est un album humain donc il peut faire vivre des émotions contrastées.

Nous savons que tu es une touche-à-tout: chant, animation, écriture, pour nommer que ceux-là. Quels sont tes projets à court, moyen ou long terme?

Le plus gros rush c’est vraiment mon album. Nous avons la moitié de terminée et nous aimerions le sortir fin septembre. Évidemment, je fais encore de l’animation radio. J’aime tout faire, je ne veux pas juste me mettre une étiquette. C’est drôle parce que plus jeune, j’ai déjà remporté la première place comme interprète dans un concours à la Place des Arts. Ils m’ont demandé j’étais qui et je faisais quoi, ils voulaient que je me mette une étiquette. Je n’ai pas voulu… Pour eux c’était un défaut mais c’est devenu ma qualité car ça me sert beaucoup! Dans le fond, je vais continuer de faire ce que je fais en ce moment, mais en souhaitant encore plus intensément!

Je te conseille fortement d'aller écouter J'te le dirai pas. Tu peux aussi suivre Priscillia sur ces réseaux sociaux: Instagram, site Internet et Facebook.