Bieber : une machine qui en met plein la vue

C’est sous une pluie de cris stridents que Justin Bieber est entré sur scène vers 20h50, samedi soir, au Centre Vidéotron. On peut dire que son premier passage dans la vieille capitale aura été remarqué. Les quelque quinze mille personnes présentes attendaient la star canadienne avec impatience depuis plusieurs années, en particulier depuis le lancement de son album Purpose.

C’est sur les notes de Mark My Word qu’il est arrivé sur scène à bord d’un grand cube en vitre, où il dessinait des coeurs et écrivait le mot love à l’aide d’un crayon non permanent. Laissez-moi vous dire que c’était un moment d’extase pour la foule, qui rencontrait enfin son idole. Peu de temps plus tard, Where Are You Now s’est fait entendre. Le party commençait.

Les fans qui apprécient son plus récent album Purpose ont été choyés. 15 des 19 chansons du spectacle étaient tirées de son dernier opus, question de donner envie de se le procurer si ce n’est pas déjà fait.

Très machinal

Entendons-nous, c’est un spectacle très bien ficelé, à la seconde près. Peut-être trop pour le chanteur qui semblait exécuter les mouvements machinalement, dégageant une certaine froideur. Cela dit, aux côtés de ses 12 danseurs, il n’avait pas l’air d’un amateur en exécutant à la perfection ses chorégraphies. Certains ont trouvé qu’il avait l’air blasé, d’autres parlent plus d’une tristesse qu’il dégageait. Chose certaine, il n’a pas montré le moindre sourire aux spectateurs. Chaque phrase était écrite et prête à être dite à un certain moment. On a d’ailleurs dû attendre au milieu du spectacle pour enfin qu’il parle à la foule avec un « What’s up Québec ».

Les adeptes de Justin Bieber étaient en extase, selon les décibels entendus, lorsqu’un divan rouge et sa guitare sont apparus du sol. N’en fallait pas plus pour qu’il entame les premières notes de Love Yourself, accompagné par une chorale formée par les spectateurs. C’était un moment simple, mais un moment fort du spectacle.

Un coeur d’enfant

Quelques minutes plus tard, c’est rien de moins qu’un immense trampoline qui descendait du plafond, alors qu’il venait d’avouer au public s’ennuyer de sa famille, qu’il avait besoin de compagnie. Vous aurez compris qu’il débutait alors un de ses hits radio, la chanson Company. Il fut très impressionnant d’ailleurs avec ses quelques « backflip ». Ça donnait le goût d’aller sautiller sur le trampoline aussi.

Après avoir entendu les cris assourdissants du public, il interprétait un peu plus tard son succès As Long As You Love Me, après quoi il est revenu à l’un de ses anciens amours, la batterie. Interprétant un solo interminable, encouragé par la foule, Bieber semblait moins coincé qu’au début du spectacle.

Il prit la peine de sonder l’âge de son public, commençant par 10 ans jusqu’à 25 ans. Tous étaient présents. C’était également le moment tant attendu par deux jeunes filles de la région, Emy Bélanger et Amy Sévigny, qui ont eu la chance de danser à ses côtés pour la chanson Children. À seulement 10 ans, je vous confirme qu’elles savent bouger! Bieber a même prit la peine de présenter les filles au public, tentant par le fait même d’avoir une conversation en anglais (?!) avec elles, en vain.

La fin du spectacle approchait. Entament What Do You Mean et Baby, une à la suite de l’autre, les effets se faisaient sentir de partout dans la salle. Jeux de lumière de toutes les couleurs, chorégraphies impressionnantes, pyrotechnie, tout était en place pour nous en mettre plein la vue.

Se rapprochant du public, lui tenant la main assis sur la scène multiétages, il chanta sa magnifique Purpose avant de revenir quelques minutes plus tard pour le rappel. Tout était en place pour voir une finale grandiose. C’est en interprétant sous la pluie son succès actuel Sorry qu’il a mit fin au spectacle, après 90 minutes plus qu’impressionnantes visuellement parlant.

Mention honorable également à Justin Bieber qui, dans le cadre de sa tournée Purpose, remet 1$ par billet vendu à la fondation Pencils of Promise.