Je sais pas par où commencer. Comme d’habitude, mes idées sont mélangées autant que l’entièreté de ma personne. Mais j’avais envie d’écrire pour pouvoir mettre des mots sur le blizzard dans ma tête.
J’ai l’impression que, pour l’instant, ma vie est « trop ». Trop de choses à penser. Trop de plages horaires occupées dans mon agenda. Trop de procrastination qui mène à trop de travail en même temps. Ça me donne le goût de partir là où personne connaît mon nom et d’aller jouer du ukulélé très fort sur une plage loin sans être gênée de le faire. J’ai le goût de sentir le vent des vacances en léchant la crème glacée marbrée qui me coule sur les mains (et le chandail aussi assurément). Sauf que ça me semble loin d’être tout de suite, même si c’est presque bientôt.
Chaque fin ou mi-session, c’est pareil et j’entre dans un cycle plate. Je commence par dénier le fait que j’ai cent-trente-huit choses à faire. Ensuite, j’ai deux choix : je fais rien du tout ou je fais autre chose. Puis quand je fais autre chose, j’ai toujours l’impression que je ne devrais pas être en train de le faire. Ma tête est constamment en train de me chicaner et même quand je veux penser à autre chose, je me retrouve à penser à ce que je devrais réellement être en train de faire. À cause de tout ça, le jour où je commence un travail (c’est-à-dire la veille), j’angoisse, je me déteste et je deviens insupportable. «Comme d’habitude, mes idées sont mélangées autant que l’entièreté de ma personne ». Voilà.
C’est stressant l’école. Un mélange de « stressant, mais gratifiant ». Mon ami m’a déjà dit que notre vie se résume pas qu’à un relevé de notes. J’ai tendance à l’oublier. J’ai envie de le remercier de m’avoir permis d’arrêter d’être première de classe et de m’avoir fait comprendre que c’est correct d’être autre chose qu’une étudiante.
C’est correct d’avoir besoin d’air. Des fois, il faut s’arrêter. Il faut prendre une bonne respiration de cet air-là et expirer tout le « trop » qu’on a dans notre tête.
Comme on dit, « trop c’est comme pas assez ».
Et ça fait du bien des fois d’être juste assez.