Creed n’est pas seulement un de mes films préférés de 2015, mais un de mes films préférés à vie. Mes attentes pour cette suite étaient donc quasi inatteignables. Creed 2 n’est pas meilleur que le premier, mais les fans de la franchise Rocky vont l’adorer.
À la suite des évènements de Creed, Adonis Creed (Michael B. Jordan) est maintenant rendu au chapitre suivant de sa carrière. Ayant gagné en notoriété depuis ses derniers combats, un défi lui est lancé par Viktor Drago, fils de Ivan Drago, celui même qui avait tué son père dans le ring (dans Rocky 4). Rongé par le désir de venger l’histoire d’Apollo Creed et tourmentée par sa relation avec sa bien-aimée Bianca (Tessa Thompson) et Rocky Balboa (Sylverster Stallone) Adonis se retrouve devant un dilemme : combattre ou tout laisser tomber.
Creed 2 était un des films que j’attendais le plus d’ici la fin de l’année. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais les films de boxe viennent me chercher émotivement, beaucoup plus que n’importes quels autres films sur un sport. Ce long-métrage n’est pas parfaitement à la hauteur du premier, mais réussie tout de même à présenter d’excellentes scènes de combat, des moments dramatiques livrés à la perfection par Sylverster Stallone, Michael B. Jordan et Tessa Thompson et si vous appréciez Rocky 4, vous allez sortir du cinéma avec le sentiment d’avoir assisté à l’irréprochable conclusion d’un chapitre. Ce qui est bien avec les moments dramatiques c’est qu’ils ne sont pas reliés directement à la boxe. La presque totalité des personnages ont une évolution psychologique sans pareil, apportant une dimension différente des films de la franchise de Rocky. La réunion des ennemis jurés, Rocky Balboa et Ivan Drago est la cerise sur un sundae que je ne croyais jamais avoir la chance de manger. Du pur délice !
Il y a quelques moments où l’absence du réalisateur Ryan Coogler (réalisateur du premier Creed) se fait sentir. Que ce soit dans les moments de gros plans sur des visages ou des scènes de boxe présentant plusieurs coupures rapides et mouvement de caméra brusque, ce qui n’était pas le cas dans Creed. Je ne dis pas que Steven Capler Jr. à fait du mauvais boulot, loin de là. Par contre, le changement de chef d’orchestre parait sur le produit final.
J’ai été très surpris d’être aussi investi dans la relation père-fils de Ivan et Viktor Drago. Pour la presque majorité du film, Ivan est beaucoup plus un coach qu’un père. En demandant toujours plus, sans se soucier vraiment des conséquences de ses demandes et de ses propres agissements. Après sa défaite face à Rocky en 1985, il a tout perdu. Sa femme, sa maison, ses amis et même l’appui de son pays. Sa seule lueur d’espoir est la possibilité que son propre fils met le K.O au protéger de Rocky. Pour ce qui est de Viktor, il ressent toute la pression sur ses épaules et l’enjeu qu’une victoire pourrait avoir non seulement pour lui, mais pour l’histoire de son nom de famille. Ensemble, Ivan et Viktor forment un duo d’enfer et j’ai adoré leurs temps passés à l’écran.
Creed 2 frappe fort sur la nostalgie. Les toujours divertissants et émotionnels montages de préparation de combat, la musique classique de Rocky et les moments d’héroïsme d’un athlète qui croyait avoir tout perdu. Ce qui fait de Creed 2 une exception est que ses moments ne sont pas présentés comme des clichés, mais plutôt comme une nécessité pour l’avancement de l’histoire.
Michael B. Jordan offre encore une fois une performance impeccable, même chose pour Sylverster Stallone. Dans l’air des «remakes» et des «reboot», un seul homme sur terre est capable de jouer le légendaire Rocky Balboa. Avec son annonce des derniers jours, stipulant qu’il ne jouera plus le rôle, je suis curieux de voir ou la franchise de Creed s’en va maintenant. Adonis Creed est à son meilleur quand Rocky est dans son coin et Rocky est à son meilleur lorsqu’il entraine Adonis. L’avenir reste à être écrit.
Note finale : 9/10