Elles sont authentiques, charmantes, naturelles et simples. Elles sont d’une complicité et d’une complémentarité incommensurable, digne de leur succès. On partage avec elles des moments de télévision les soirs de semaine à Télé-Québec dans Cuisine futée. Elles ont sorti le deuxième tome de recettes Famille futée en août dernier. Quelques mois plus tard, après avoir sali, annoté et s’être approprié le livre, c’était le moment idéal de les rencontrer à Québec. Retour sur une rencontre empreinte d’amour de la bouffe et d’humilité avec deux femmes inspirantes, Alexandra Diaz et Geneviève O’Gleman.
Famille futée
Additionnels à l’émission Cuisine futé, parents pressés, les manuels Famille futée ont comme objectif d’offrir des recettes, version futée, créées de toute pièce par Geneviève. Cette version est accessible, moins chère, plus facile, plus santé et en plus, souligne la nutritionniste « elle doit être surtout gourmande et transpirer de plaisir ». Après le succès du premier tome, 50 recettes inédites se retrouvent dans le deuxième, pour permettre aux gens qui l’achètent d’avoir du contenu exclusif. Avoir un livre pour les deux femmes d’affaires allait de soi.
« Pour nous, c’est un outil fondamental de la vie, c’est un objet incontournable », lance Alexandra. « Puis un livre de recettes n’est pas un roman qui peut être en lice pour un récipiendaire, mais il peut être en lice pour tous les membres de la famille. Se rassembler et se créer des souvenirs », ajoute-t-elle alors que son acolyte acquiesce.
Elles stipulent également que le livre est un coffre à outils qui rend service et qui accompagne le quotidien des familles.
Le plaisir de manger
Les valeurs de l’animatrice et de la nutritionniste sont les mêmes, elles considèrent que le plaisir de manger est non négociable.
« Si on oublie le plaisir, c’est comme un coup d’épée dans l’eau, parce que ça ne sert à rien. On mange d’abord parce que c’est bon au goût », mentionne Geneviève, créatrice de bouchées de plaisir.
C’est d’ailleurs l’objectif de Famille futée, oublier que la recette est santé, « qu’on pense juste au plaisir qu’elle nous procure et qu’on ait envie de la faire et de la refaire », indique-t-elle.
Alexandra évoque d’ailleurs qu’il est important de faire de bons choix alimentaires sains.
« Une chose que j’ai apprise avec Geneviève : si ce n’est pas bon, tu ne le manges pas. Tu ne vas pas finir ton assiette au restaurant parce tu es ta propre poubelle. C’est horrible gaspiller, ça nous donne tous mal au cœur », raconte celle qui est aussi la directrice artistique de leur émission quotidienne.
Pour les deux complices, il n’y a pas de secrets dans le fait de bien manger. « Manger ce n’est pas une affaire cartésienne. Ce n’est pas quelque chose de juste réfléchi et raisonnable » précise O’Gleman. Elle suggère d’ailleurs de « partir de ce qu’on aime déjà manger et améliorer la qualité de ces choses, sans jamais négocier le plaisir ».
Déculpabiliser l’alimentation au travers des tendances
Dans la marée de tendances culinaires qui abondent actuellement, les deux futées rassurent le public et souhaitent le déculpabiliser. « L’alimentation, c’est de respecter tes goûts, de faire des petits pas partout où tu peux faire un petit changement pour améliorer ta santé, c’est là où tu vas trouver ton créneau. Tu ne peux pas changer », spécifie Diaz avec convictions.
Sa partenaire apporte quand même des bémols à considérer lorsqu’une personne décide de suivre une mode alimentaire. « L’idée est de ne pas partir en peur », affirme-t-elle. Derrière l’idée de partir en peur se cache, selon la nutritionniste, une trop grande motivation qui avec le temps devient contraignante parce qu’elle ne colle pas avec la réalité de la personne. Lorsqu’une personne s’impose de suivre une mode, elle ne se reconnaît plus et y voit beaucoup de contraintes, donc le retour aux anciennes habitudes se fait plus rapidement.
« Le but ce n’est pas de manger santé pendant deux semaines, c’est de manger santé pendant toute sa vie », conclut O’Gleman.
L’essentiel est de ne pas se laisser intimider par notre cuisine, soulignent-elles. Pour les deux acolytes, plus une personne cuisine, plus elle aura le goût de cuisiner et plus elle augmentera ses chances de manger santé et de contrôler ce qu’elle mange. Elles ajoutent à nouveau et surtout, surtout, d’avoir du plaisir à manger! Comme quoi les valeurs qui habitent les deux amies reflètent très bien celles que contiennent leurs recettes.
On peut se procurer le livre dans tous bons libraires, les suivre pour la cinquième saison de Cuisine futée, parents pressés sur les ondes de Télé-Québec ainsi qu’acheter leur nouveau magazine Cuisine futée hors-série dès l’automne!
À votre livre et vos fourneaux!
Crédits Photos: Yves Laroche