Les gars de Ragers étaient de passage à Québec samedi dernier pour leur performance dans le cadre du Festival d’Été de Québec. Résumé d’une rencontre relax avec Jake, Jay, Billy et Phil dans un lobby d’hôtel :
Pour commencer, ça fait plusieurs années que vous jouez ensemble. Comment on fait pour garder cette chimie-là?
Jay : On se connait depuis longtemps, même quand on fait pas de musique, on est ensemble. On s’aime, je crois.
Phil : Ça fait 13 ans et on a jamais joué avec personne d’autre. Pour notre nouveau projet, ça fait 3 ans qu’on est là-dessus, donc c’est tout jeune encore. Très excité de ce qui se passe avec ça!
Vous avez fait plusieurs collaborations avec entre autres High Klassified et Boys Noize. Comment ça va jusqu’à présent?
Jake : Ça va super bien jusqu’à maintenant. On a un focus assez précis. On a un plan en général de ce qu’on veut faire. Les EP qu’on a sortis jusqu’à date ont vraiment bien fonctionné. Le dernier qu’on a lancé, Unum, on l’a sorti il y a deux mois a super bien été reçu. On a fait des bons clips avec et des bonnes collaborations. On est vraiment excité aussi de sortie la deuxième partie. Au départ, on avait beaucoup de chansons, donc on a décidé de faire deux EP. Les pièces sur Joshua, c’est le nom du nouveau EP qui va sortir, ont aussi été composées à L.A. C’est des chansons de feu!
Jay : C’est une L.A. vibe!
Il y a trois ans, vous êtes passé d’un projet plus pop, Duke Squad, à votre projet actuel qui est plus hip-hop électro. Ça s’est bien déroulé?
Jake : Vers quoi on s’enlignait avec la fin de Duke Squad, c’était dejà comme un crossover vers ce qu’on fait en ce moment. Ç’a vraiment bien adonné, ça a pris une semaine, on s’est dit qu’on arrêtait l’autre projet, on est entré en studio pour partir l’autre. Ç’a été très naturel, toute la fondation était là.
Billy : Même au niveau démographique, c’est pas si différent que ça, parce qu’il y a beaucoup de gens qui écoutaient Duke Squad avant qui viennent au show de Ragers. Je pense qu’ils ont grandi et forcément, la musique a grandi avec eux.
Jake : C’est juste un processus normal aussi. Je pense qu’il y avait des limites avec Duke Squad pis là avec Ragers, on peu vraiment s’épanouir et aller où on veut. On peut faire ce qu’on veut, l’univers est plus vaste. On tient vraiment à délimiter les deux projets. C’est pas vraiment une évolution, il y a eu une coupure.
Vous avez un branding bien à vous, les masques et le logo. Pensez-vous que c’est quelque chose d’important, d’avoir une image personnalisée dans l’industrie actuelle?
Jake : Oui et on a créé un univers autour de ça aussi, c’est un show qu’on donne. Tranquillement, il y a eu un petit changement. On essaie d’enlever les masques. Au début, c’était pour faire planner le mystère, personne savait c’était qui Ragers.
Jay : On essaie d’adoucir un peu le projet. Le monde pensait qu’on était un groupe de métal. À un moment donné, c’est pas ce qu’on fait. À première vue les gens allaient peut-être pas écouter le projet à cause de ça. Les masques, ça faisait partie des gens aussi, entre les deux bands, pour pas que les gens associent directement l’ancien groupe.
Billy : Le branding maintenant est gravé un peu dans la tête des gens.
C’est la question que je pose un peu à tout le monde dans le cadre du FEQ. Qu’est-ce que vous pensez des plateformes de streaming web?
Phil : Peu importe ce qui faire écouter la musique aux gens. Pour vrai, l’approche d’aujourd’hui c’est de te faire écouter et c’est ce qui est le plus important. Après ça, c’est des plateformes qui trouvent une certaine façon de ramener quelque chose à l’artiste donc…
Jake : C’est vraiment cool, mais il faut qu’il y ait un changement. Faut que ces compagnies-là qui font des millions sur le dos des artistes, faut qu’il y ait un switch. Présentement, le streaming c’est juste ça qui se donne, sauf que l’artiste fait pratiquement rien avec ça.
Jay : Il y a des pour et des contre à tout, je pense.
Phil : Ça dépend dans quelle position tu es. Quand t’es un artiste émergent et que tu es dans la position où tu veux te faire entendre versus le jour où c’est ta chanson qui est le plus streamée, à ce moment-là, ta position change, parce qu’il y a vraiment une business derrière ça. Pour l’instant, on est encore dans la position où on veut se faire entendre, donc peu importe où les gens nous écoute!
Les gars continuent leurs spectacles un peu partout, on peut espérer une sortie sous peu pour le EP Joshua. Leur prochain défi? Peut-être une virée en Europe, qui sait.