La floraison des nénuphars

la suite tant espérée de
L’allégorie des truites arc-en-ciel

L’autrice québécoise Marie-Christine Chartier nous propose un quatrième roman en autant d’années. Cette fois (enfin, dirons certains), elle revient avec une suite pour les personnages de Cam et Max, les protagonistes de L’allégorie des truites arc-en-ciel (voir l’article Tomber sous le charme d’une allégorie arc-en-ciel). Encore ici, Marie-Christine Chartier manie à merveille la littérature à deux voix pour La floraison des nénuphars.

En décidant de venir m’installer ici avec Max, je choisis du même coup de cesser de lutter contre le bonheur que la vie veut m’offrir. de mon eau stagnante et entêtée est née la plus belles des fleurs de nénuphars.

Couverture-floraison-nenuphars

La floraison des nénuphars

Quatre ans plus tard, la vie « d’adulte »

Quatre ans se sont écoulées depuis que Max et Cam ont eu le courage de s’avouer leur amour. Ils ont franchi la ligne mince qui sépare l’amitié et l’amour. En couple, ils ont quitté Québec pour s’installer à Montréal. Max occupe un emploi prestigieux, mais prenant. Bien malgré lui, il s’est mis à négliger les autres aspects de sa vie, dont sa relation avec Cam. Quant à elle, Cam a publié un premier roman depuis qu’elle a mis fin à son doctorat. Fini la voie académique pour elle. Toutefois, elle doit composer avec le deuil de son père, décédé un an plus tôt.

Cam et Max, toujours amoureux, nagent en eaux troubles. Eux qui ont eu la force de s’avouer leur amour, en pensant que ce serait l’étape la plus difficile, doivent désormais faire perdurer leur relation.

– Je pensais que l’important, c’était de l’attraper.
– Il ne faut pas seulement être patient pour obtenir ce qu’on veut: une fois qu’on l’a, il faut décider ce qu’on fait avec.
– Genre… comment on va apprêter le poisson?

Avec certaines réponses naissent d’autres questions

Cam et Max, dans le premier volet de la série (?!), se posaient d’innombrables questions. Poursuivre les études? Se trouver un boulot stable? Former un couple? Poursuivre son rêve? Nombreuses de ces questions ont trouvé leur réponse dans les quatre années qui séparent les deux romans. En 2021, La floraison des nénuphars fait naitre d’autres questions chez Cam et Max. Ils habitent ensemble. Ils ont chacun une passion qu’ils poursuivent. Sauf qu’en la poursuivant, ils s’éloignent l’un de l’autre.

À l’époque, Max et Cam se disaient tout. De façon crue. De façon honnête. Maintenant qu’ils vivent à deux, le quotidien épeurant de la vie commune s’est immiscé entre eux. Une épreuve ne les a pas aidé. Quelques mois après la parution de son roman Pour tout ce qu’on oubliera, Cam a perdu son papa. Elle vit difficilement ce deuil, avec sa soeur revenue de voyage, à mille lieux de son amoureux.

L’importance de Denis, des parents

Du moment que le lecteur connait Cam et Max, il sait que les relations avec les parents peuvent être complexes. Max et son père ne s’entendent pas. Cam a perdu sa mère. Quant à Denis, le père de Cam, c’est peut-être la seule figure parentale que Max apprécie. Dans « les truites », c’est lui qui nous fait comprendre l’allégorie des truites arc-en-ciel. Dans ce nouveau roman, ce sera lui, à nouveau, qui nous présentera l’image de la floraison des nénuphars. L’autrice aborde le deuil de magnifique façon, avec délicatesse et justesse.

Et que dire de la couverture de Mathilde Corbeil. Observez-la comme il faut. D’abord, on sait que ce sera un roman de Marie-Christine Chartier. Maintenant, après votre lecture, observez-la à nouveau! Avouez qu’elle prend tout son sens!

Le processus créatif

Pour l’autrice, ce roman est sans doute celui qui a nécessité le plus gros travail de structure. Il faut dire qu’il est possible de lire La floraison des nénuphars sans avoir lu L’allégorie des truites arc-en-ciel. (Si c’est votre cas, je suis prêt à parier que vous voudrez lire « les truites » ensuite!) Il fallait donc écrire un roman relativement indépendant qui ne répèterait pas les premières péripéties. Puisque huit ans s’étaient écoulées entre la rencontre de Max et Cam et le moment du principal récit de La floraison des nénuphars. Et elle y parvient avec brio! Ç’aura pris une ligne du temps et plus de réflexion, mais tout y est parfaitement ficelé. Les références sont subtiles, bien présentes, et seront remarquées par tous le lectorat de l’autrice. À vrai dire, peut-être même que les fins observateurs verront d’autres animaux se joindre aux truites!

Marie-Christine Chartier

L’autrice Marie-Christine Chartier

Disponible en librairie dès le 11 août
Tiens, pourquoi ne pas vous le procurer dans le cadre de la journée du 12 août
« J’achète un livre québécois«