Mais là, ton domaine, c’est la relation d’aide. Et t’es en état d’aider personne. T’es revenu trop tôt, pis là, c’est tout le monde qui paie pour ça, y compris toi!
L’autrice Francine Tougas, d’abord comédienne, publie un deuxième roman après son premier roman Les Mardis de Béatrice. Celui-ci, Le Psy, nous place dans la tête d’un psy, revenu au travail beaucoup trop tôt après un traumatisme.
Dans la tête d’un psy
Le roman, où les dialogues sont plus que présents, présente un psy au passé complexe. Deux clients lui font revire des éléments douloureux de sa propre histoire. Il tente de réparer le passé. Le sien? Celui de ses clients? Jusqu’où est-il prêt à aller pour panser ses propres blessures? Après Les Mardis de Béatrice et 88 épisodes, l’autrice transpose l’action dans la tête du professionnel, plutôt que dans la tête du client.
La question est simple : qui va voir un psy quand il a besoin de voir un professionnel? À son tour, ses blessures complexes du passé (inhibées? réglées? inconscientes?) referont surface. Malgré lui? Ce psy au trouble passé, se parlant à lui-même autant sinon plus qu’à ses clients, nous présente l’humain derrière le professionnel. Oubliez les psychanalyses, les théories de psychologie. Par ce roman, l’autrice démontre l’empathie du psy. Des psys, je devrais dire. Au lieu de scruter la conscience des clients, l’autrice passe à la loupe, par des dialogues percutants, les conflits intérieurs du psy.
Mais…
J’aimerais en dire plus, vous partager mes surprises du roman. J’aimerais vous dire que j’ai reconnu le style d’écriture de l’autrice. Sauf que, je n’ai pas lu Les Mardis de Béatrice. Je n’ai pas écouté les 88 épisodes de la série Au secours de Béatrice. Et je ne veux pas être divulgâcheur. Je peux cependant vous dire que ma surprise n’a été que plus grande à la fin du roman!
Laissez-vous surprendre! Avec un rythme endiablé, grâce à des dialogues qui se bousculent, ce roman explore les détours de l’esprit humain. Certaines choses sont-elles mieux cachées?