Une maison au mur de verre
Un lac sombre
Un coeur en forteresse
Une jeune femme défait un à un
Les noeuds de son passé
Libérant au passage
Fantômes et secrets

En librairie partout dès le 1er août 2024

Maxine est contrainte de retourner dans son village natal au Lac-Saint-Jean après le décès de son père, Peter. Ayant fui le nid familial six ans plus tôt, le retrouver plonge Maxine dans de douloureux souvenirs. Comme elle s’y rend à contrecoeur, elle n’a pas l’intention de s’éterniser; après les funérailles, elle reprendra la route vers Limoilou.

Cependant, une surprise de taille l’attend chez le notaire. Elle apprend que son père a modifié son testament peu avant sa mort et que certaines conditions devront être respectées si Maxine souhaite toucher sa part d’héritage. Maxine devra passer les deux prochains mois dans la maison familiale en compagnie d’Alex, un jeune homme que son père avait pris en affection. Malgré son irritation, elle se plie à ses dernières volontés, ne sachant pas que sa vie en sera bouleversée…

Plume et encre exceptionnelles

Depuis son tout premier roman en 2018, L’allégorie des truites arc-en-ciel, l’autrice Marie-Christine Chartir nous a offert un roman par année où elle expose une plume exceptionnelle. Choisissant les bons mots, créant les bonnes idées, utilisant les bonnes métaphores ou les bonnes analogies, l’autrice parvient à nous aspirer dans l’univers qu’elle crée. D’ailleurs, Marie-Christine Chartier, un talent unique et naturel, propose ici un récit bien installé au Lac-Saint-Jean où le deuil, l’amitié, l’amour, la famille, la guérison et la réconciliation sont bien ancrés.

L’amour, c’est la colle qui fait en sorte que la personne déjà complète que je suis puisse être heureuse. – Le garçon d’encre, M.-C. Chartier, Hurtubise, 2024, p. 143.

Pour la première fois, l’autrice nous sert un roman à une seule voix, celle de Maxine. Bien qu’on y suit son été dans la maison familiale aux côtés d’un inconnu, les retours en arrière bien dosés favorisent notre compréhension et notre attachement au personnage complexe qu’est Maxine. Son évolution nous chamboule, nous fait tantôt rire, tantôt pleurer, tantôt réfléchir, parce qu’on vit tous des deuils.

Cette maison qu’on choisit

La maison d’enfance de Maxine a quelque chose d’exceptionnel. Sans l’avoir visité, on s’y sent pourtant tous chez soi. Marie-Christine Chartier campe son récit dans un lieu idyllique que nous parvenons sans mal à imaginer. Près d’un lac sombre. Un grand mur vitré. Une forêt immense, dense et réconfortante. Bien qu’elle vive désormais à Limoilou, Maxine fait tout de même le choix de respecter les conditions de son père. Elle choisit cette maison pour y faire son deuil et délier, un à un, les noeuds de son passé.

Maxine ne retournait pas au Lac-Saint-Jean pour rétablir des liens, pour se réconcilier, pour guérir ses sentiments hostiles envers cette région, cette maison, cette famille. Pourtant, un chapitre à la fois, un jour à la fois, une nuit à la fois, Maxine parviendra à panser ses démons, à s’ouvrir aux autres et à aimer à nouveau.

Ce roman rappelle qu’il faut s’asseoir sur banc cinq minutes afin d’y regarder le soleil; marcher sous la pluie pour regarder la vie; et aimer la vie même si le temps l’emporte, comme le plus grand des assassins. Alors, même si c’est le temps d’un roman, d’une histoire, d’une bluette, aimons et soyons heureux et complets! 

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