En cette période bien particulière, on trouvait qu’on manquait un peu de positif… La CLIQC a donc décidé de mettre en lumière les gens d’ici! Artistes, humoristes, entrepreneurs, sportifs… Découvrez davantage avec nous ces personnalités en tous genre, qui agrémentent notre quotidien!
Aujourd’hui, on vous présente le parcours coloré de Marto Napoli! Amuseur multimédia et fanatique de cryptomonnaie, Marto nous inspire tant par son talent que ses multitudes de belles initiatives!
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Plus jeune, quel genre d’enfant étais-tu?
Quand j’étais kid, j’étais un mélange de ‘’calme et créatif’’. Donc, dès l’âge de 3 ans, je jouais du piano d’une main, mais tout en mangeant du spaghetti au nutella de l’autre main !!!
En passant, j’ai été nommé Lord of Blackwood en Écosse, mais mon village natal c’est St-Alexandre-de-Kamouraska…et ce n’est pas en Italie! Mon vrai nom est Martin-Edouard Castonguay, je suis le fils d’Edouard Castonguay, une légende du Western et d’Anita Ouellet qui est une maman adorable et une femme politique du tonnerre! Je suis né le 8 juin 1979 et ma jeunesse a été magique, dès l’âge de 3 ans, je faisais des spectacles musicaux avec ma famille. Je jouais déjà du piano comme un petit Beethoven et je chantais avec ma petite voix de rossignol…c’était si trognon! Toute ma jeunesse, j’ai parcouru l’Ontario, le Québec et le New Brunswick dans le gros Winnebago de mes parents. Mon père était un vaillant cowboy! Maudit que j’aime mon père, il est décédé il y a 14 ans. Attachez votre tuque, on avait 50 ans de différence et j’étais son premier fils! C’est capoté! Ma jeunesse se résume à jouer du piano, découvrir plein de villages bizarres et à jouer au Nintendo avec mon frère.
À quel moment as-tu eu le déclic pour ton métier?
Ma mère a animé pendant 25 ans à la radio de Rivière-du-Loup, cela a peut-être un lien avec le fait que j’aime beaucoup parler… Pendant mon secondaire, j’étais déjà metteur en ondes à la radio. J’avais aussi l’expérience de la scène. Donc j’ai décidé d’aller étudier en ‘’langues et traduction’’ au Cegep. J’ai perdu 1 an de ma vie dans ce programme ridicule jusqu’à ce que j’apprenne qu’il y avait une école de Radio à Jonquière! Let’s go, on fonce au Saguenay!
Quelle a été la réaction de tes parents, tes proches?
Mon père n’était pas vraiment certain de comprendre mon but, le taux de réussite pour un animateur de radio étant très très bas. Il ne trippait pas à l’idée mais il savait que je fonçais pareil. Ma mère m’a toujours encouragé, mais dans le fond, je crois que mes parents avaient un peu peur de mon choix et je les comprends. Dans ma tête, ça allait être facile, 3 ans à Jonquière, ensuite Radio X allait m’engager tout de suite, je devenais riche et populaire! C’est ça qui est arrivé, sauf que ça n’a pas été si facile ! LOL
Parle-moi de ton parcours ensuite?
J’ai donc enchaîné un parcours très douteux. Après 2 ans à Jonquière, je me fais expulser du cours de média pour cause de nudité ! 100% VRAI et gênant ! Entre temps, j’avais eu le temps de faire un démo, le seul démo de ma vie, dont la pochette était : moi tout nu sur le Mont Jacob avec un bas sur la carotte…ENCORE DE LA NUDITÉ !!! J’ai envoyé ce foutu démo à Jeff Fillion au début de l’année 2000. Jeff m’a pris en stage pour finalement m’engager 2 jours plus tard comme double-producteur et animateur. S’en ait suivi du 7 sur 7 pendant 2 ans, ensuite 5 ans de tournée avec le Lancer du Nain, la création de dizaines de festivals, l’animation de centaines d’événements, pour un total de 20 ans de domination du monde.
Ta plus grande fierté jusqu’ici ?
C’est facile, je suis très fier de ma famille. Patricia est trop belle et intelligente, aucune idée pourquoi elle trippe sur moi. Notre petit Eduardo n’a que 7 ans et il est déjà un super DJ et j’adore le voir jouer au basket. Il est intelligent ce kid, j’en suis très fier. Il pourra tout réussir dans la vie, tout est possible.
Évidemment, il y a aussi ma célèbre collecte ‘’Marto et ses Ti-Pauvres’’. On va fêter les 18 ans de ma collecte en décembre. Tout ça a débuté minuscule alors que je boycottais la macédoine et le maïs en crème pour les enfants pauvres. Moi, je voulais ramasser du chocolat, des chips et du bacon pour les enfants démunis. Résultat de la première collecte : même pas 200$ de stock. Résultat de la dernière collecte : presque 300 000$ de denrées et de jouets pour les enfants de dizaines d’organismes dont la St-Vincent-de-Paul. Au total, c’est plus de 1 million$ qu’on a remis depuis le début. C’est fou !
J’adore aussi tous mes produits alimentaires qui portent mon nom. C’est assez irréel ça ! Mes Saucisses-Marto dans toutes les épiceries, ma Powerdog, la bûche à Marto avec Pâtisserie Michaud, ma bière au Bacon avec Inox, ma sauce Bourbon Bacon BBQ avec Firebarns. Je suis un vrai petit Paul Newman Québécois.
Nomme une ou plusieurs personnes qui t’ont inspirées durant ton parcours?
Mon Big Four de l’inspiration : Jeff Fillion, il était le Master que j’écoutais dans mon adolescence et je luis dois ma carrière. Il a aussi décollé la vie radiophonique de ma femme Patricia. On aime encore se texter de la shit.
Roger Drolet, cette légende de CKAC m’a donné le nom de Napoli. Alors que plusieurs pensent que c’est Luigi Napoli à Jonquière qui est la source de mon nom de famille, c’est faux, car je ne l’ai jamais eu comme professeur. Roger Drolet représentait pour moi la folie, la création pure d’une famille avec ses auditeurs, la facilité aussi de combiner la radio avec des événements. Pour ce qui est du prénom italien de ‘’Marto’’ avec un O, on comprend que c’est juste une transformation de mon prénom Martin, ce petit bout d’histoire n’est pas digne de George Lucas…
Howard Stern avec son film Private Parts. Un film mythique qui m’a fait comprendre encore une fois que tout est possible. Stern était laid, trop grand, trop mince, bref comme un spaghetti pas cuit…mais avec ses convictions et son humour douteux, il est devenu une légende des médias à la grandeur de la planète !
Tex Lecor et ses coups de téléphone. Tex m’a toujours fait rire. Ses imitations ou lorsqu’il changeait sa voix c’était toujours discutable mais toujours authentique. Il est temps de ramener les insolences à Québec.
Quelles embûches as-tu traversées pour te rendre où tu es aujourd’hui?
J’ai toujours accepté mes ‘’embûches’’. Un propriétaire de bar qui ne voulait pas me booker dans son établissement, voilà un beau challenge, je louais moi-même l’aréna du village pour y produire mon spectacle. Travailler 7 sur 7 ça ne m’a jamais fait peur. Savoir que mon salaire dépend de la capacité de shows que je suis capable de donner par année, j’ai toujours vu ça comme un défi. Pour moi une vraie embûche, c’est devoir escalader le plus vite possible le Mont Ste-Anne à 4 pattes sous un gros soleil à 100 degrés Fahrenheit…pas de gourde ! Je n’ai jamais vécu ça !
Que conseillerais-tu à quelqu’un qui aimerait faire ton métier?
Fais pas ça !!!
Un Gretzky, un Crosby ou un Lafrenière…y’en sort juste 1 par 20 ans. Si la radio et faire de la scène c’est ton passe-temps : c’est déjà merveilleux. Si ton plan c’est d’en faire une ‘’vraie job’’, là je stresse pour toi mon chum. Mais dans la vie ‘’Tout est possible’’, donc j’invite tous ceux qui rêvent de faire mon métier de me donner tort. Sérieusement, bottez-vous le cul et montrez-moi que vous êtes bons ! Allez faire vos classes en Gaspésie pendant 4 ans au salaire minimum et revenez en force à Québec comme des superhéros et mettez-moi le dans la face! Comprenez-vous que ‘’Tout est possible !’’
Dans le contexte actuel, comment fais-tu pour garder le moral et surtout, rester positif pour la suite?
Évidemment, ma compagnie a perdu des dizaines presque centaine d’événements depuis le début mars, il faut malheureusement oublier 2020 en événementiel. Du côté de mes produits alimentaires, de nouvelles opportunités se sont dévoilées. Les commandes d’épicerie en ligne ont explosé, on a développé de nouveaux partenariats avec FLB, Panier Extra et des nouvelles promotions avec le Grossiste le Frigo et Spécialités M.R. J’ai un studio à la maison, donc je peux faire mes émissions en direct, j’ai aussi un gros bar Margaritaville chez-moi donc je peux y faire mes conférences live sur Zoom ou Skype. J’ai déjà très hâte à la relance et de pouvoir participer et aider au retour à la normale de nombreux commerces et événements. Watch out 2021 !!!
Dans 10 ans, tu aimerais….
Dans 10 ans, j’aimerais que mes Saucisses-Marto soient disponibles dans tous les Couche-Tard au Québec. J’aimerais avoir un chalet à Jackman dans le Maine et en profiter avec ma famille. J’aimerais qu’Eduardo devienne un DJ international, je ne le forcerai jamais…MAIS J’AIMERAIS ÇA BON!!! J J’aimerais aussi que mon émission de radio souriante soit aussi diffusée ‘’réseau’’ sur quelques stations de Bell. Je rêve d’avoir aussi ma propre marque de Café Napolitain, de la Pizza-Marto et du lait Napoli aussi car…TOUT EST POSSIBLE !