En cette période bien particulière, on trouvait qu’on manquait un peu de positif… La CLIQC a donc décidé de mettre en lumière les gens d’ici! Artistes, humoristes, entrepreneurs, sportifs… Découvrez davantage avec nous ces personnalités en tous genre, qui agrémentent notre quotidien!
Aujourd’hui, découvrez l’univers d’un humoriste originaire de Laurier-Station, Sam Breton! Sur scène, à la télé comme sur le web, ce gars a définitivement le tour de nous faire rire, naturellement!
——————— ENTREVUE ———————
Plus jeune, quel genre d’enfant étais-tu?
En famille, à l’école ou au hockey, j’aimais faire rire sans arrêt. Toujours respectueux des autres et à l’écoute, je semblais être le petit gars parfait. Toutefois à la maison, j’aimais bien « écoeuré » mon frère et ma soeur et toujours amener ma mère sur la bord de sa limite de tolérance! (Rires) Je crois que tout ça était dû à mes 125 litres de lait au chocolat et mes 23 toasts au Nutella le matin! 😉
À quel moment as-tu eu le déclic pour ton métier?
Avril 2005, secondaire 4, j’ai 15 ans. On reproduit le film La Guerre des Tuques en pièce de théâtre. Je jouais alors le jeune vietnamien qui fait les plans du fort. Le metteur en scène avait à l’époque trafiqué mon texte pour mettre à profit mon côté humoristique. Je me souviens encore d’avoir dit ma première ligne et d’entendre les 350 personnes se mettre à rire. À cet instant précis, je savais que voulais ressentir ce feeling-là pour le reste de ma vie!
Quelle a été la réaction de tes parents, tes proches?
Mes parents ont réellement vu mon potentiel, ils étaient très fiers! La preuve, ce jour-là, ils ont arrêté de me faire coucher sur la céramique dans cave et ont commencé à me nourrir plus qu’une fois par jour. (Rires) Pour les autres, après m’avoir vu aller sur la scène, personne n’était surpris. Ils m’ont immédiatement encouragé.
Parle-moi de ton parcours ensuite?
L’année d’après, en secondaire 5 dans le spectacle des finissants, j’ai participé à 6 sketchs dont 4 que j’avais écrit moi-même. J’animais le spectacle ainsi que le tirage de moitié-moitié au retour de l’entracte, en plus d’improviser avec le public. Je ne m’étais jamais senti aussi bien qu’à ce jour! Au Cégep, j’ai animé tout ce que je pouvais et j’ai commencé à faire mes premiers stand-up. J’ai aussi fait du théâtre et de l’impro. Une fois terminé, j’ai été engagé dans un compagnie d’animation de mariage, de party de bureau et de bal de finissant. Je me suis alors développé à une vitesse exponentielle. Ensuite, je me
suis dirigé vers Montréal pour faire l’École de l’humour. S’en sont suivis les bars, les corpos, les galas jusqu’à mon premier one-man-show.
Ta plus grande fierté jusqu’ici ?
Moi. Je suis fier de moi. Les gens ont de la misère à être fier d’eux. Plusieurs trouvent que ça fait prétentieux de dire ça, mais je n’ai jamais trouvé ça. Je ne dis pas que je suis le meilleur au monde, je dis simplement que malgré mes victoires et mes défaites, je suis vraiment fier de mon parcours et de l’être humain que je suis.
Nomme une ou plusieurs personnes qui t’ont inspirées durant ton parcours?
Éric Demers, l’animateur de mon école secondaire. C’est lui qui a mis le feu aux poudres sans le savoir !
Simon Poulin, Jasmine Auclair et Julie Beaudoin, prof et responsables de la vie étudiante, qui m’ont amené à un autre niveau, par leur audace et leur créativité sans borne.
Maxime Cliche, cet homme qui m’a fait confiance pour animer de très gros événement alors que j’avais à peine 19 ans.
Ma copine Myranie, Patrick Groulx, José Gaudet, Joseph Saint-Gelais… Honnêtement, je pourrais en nommer encore longtemps. Je trouve que chaque personne, peu importe leur âge ou leur domaine m’amène un petit quelque chose qui illumine ma route et me rend toujours meilleur.
Quelles embûches as-tu dû traverser pour te rendre où tu es aujourd’hui?
Outre les embûches « normales », je n’ai pas rien eu de majeur pour le moment du moins. Je veux dire, comme tout le monde, j’ai eu droit à des refus, à des soirées ordinaires, à de fausses bonnes idées, à des manques de créativité. Mais comme la classique phrase le dit : « Ce n’est pas de tomber qui est grave, mais bien la façon de se relever ». (À part si tu tombes dans un ravin, là ça s’applique moins…)
Que conseillerais-tu à quelqu’un qui aimerait faire ton métier?
Je lui dirais qui a trop d’humoristes au Québec fac va t-en !!! (Rires)
Je lui poserais la question : Es-tu passionné par la scène, par l’humour ? S’il me répond oui, alors je n’aurais pu rien à lui dire!
Dans le contexte actuel, comment fais-tu pour garder le moral et surtout, rester positif pour la suite?
Je me rappelle qui a beaucoup de gens en souffrance et qu’en bout de ligne, j’ai pas à chialer. Je me rattache à mon humour d’amour ! Rire c’est ma source de vie. J’écris des blagues pour mon 2e one-man-show, je facetime des chums et on se rappelle des souvenirs, j’appelle ma mère pour l’écouter parler, etc. Même si la fin du monde arrivait, j’espérerais avoir le temps de sortir mes meilleurs gags pour rire jusqu’à la toute fin.
Dans 10 ans, tu aimerais….
Qui ait une autre pandémie mondiale. Ce qui me permettrais de répondre une fois de plus à votre magnifique questionnaire! 😉