L’entreprise Camerises St-Philippe lance son tout premier gin à base de camerises fermentées – SAISIE38.
600 bouteilles écoulées en 2h20!
St-Anselme, Chaudière-Appalaches, 1938. Tout le village est en alerte. Une distillerie clandestine opérée par des contrebandiers est découverte sur l’actuel site de Camerises St-Philippe. 82 ans plus tard, Denis Carrier et Nancy Jacques, co-propriétaires, y produisent un gin d’exception, en toute légalité, sur une terre remplie d’histoire.
On savait que ça partirait vite. Mais vendre 600 bouteilles en 2h20, c’est plutôt inattendu! – Nancy et Denis, à la suite d’une vente à succès!
Un gin, une histoire.
Le 10 avril 1919 a lieu le Référendum québécois sur la prohibition de l’alcool. Résultat: 178 112 voix favorables à la vente d’alcool à faible pourcentage (bières, cidres et vins légers). Les spiritueux sont donc classés au rang de boissons prohibées. Deux ans plus tard, le 1er mai 1921, grâce à l’instauration de la Loi sur les boissons alcooliques, la prohibition est levée au Québec, avec la création de la Commission des liqueurs du Québec (aujourd’hui SAQ). Pourtant, chez nos voisins du sud, les choses sont toute autre.
La prohibition dure depuis 1920 pour près d’une quinzaine d’années. Le Québec profite de cette période sèche. Le 18e amendement de la Constitution interdit «la production, la vente ou le transport de boissons alcoolisées». L’importation est également interdite. La contrebande prend alors de l’expansion, faisant naitre les fameux Al Capone et Seagram de ce monde.
Après une enquête secrète ayant duré plusieurs mois, les agents fédéraux ont suffisamment de renseignements pour se rendre dans un rang de St-Anselme, à quelques minutes du coeur du village. C’est en pleine prohibition qu’une distillerie installée à St-Anselme devient la plus importante jamais découverte dans la région. Ils trouvent l’installation sur une ferme louée à des contrebandiers. La Gendarmerie n’épinglent pas des amateurs. Quatre chefs d’accusation sont portés sont des Québécois, des Néo-Brunswickois et des Américains des états du Maine et de New York. Neuf individus sont impliqués.
Les pieds dans les plats, ou dans le fort
Dans la nuit du 30 août 1938, les corps policiers découvrent un impressionnant alambic mesurant deux étages de hauteur, ainsi que cinq réservoirs remplis de malt en fermentation. En cour, un inspecteur présente la recette de fabrication d’alcool dont les contrebandiers se servaient dans la distillerie clandestine. D’après l’analyse d’un expert, les distilleurs amateurs activaient la fermentation en y ajoutant de l’urée!
À raison de 16 heures par jour, 400 gallons d’alcool sont produits par jour (25 gallons produits à l’heure). Les appareils cessent leurs activités pendant la nuit, afin de les nettoyer et de les reposer. Lors de la saisie, en 1938, un moût en fermentation de 490 gallons se trouvait dans un réservoir. Dans l’alambic, un autre moût de 2 110 gallons. Un mélange qui pouvait fournir 250 gallons d’alcool. Ah oui, rappelons que 3,78 litres font un gallon. Ce sont donc près de 95 litres d’alcool qui sont produits par jour et l’équivalent de 950 litres qui sont saisis.
Cette histoire, c’est sur les terres de l’actuel entreprise Camerises St-Philippe qu’elle s’est produite.
2020 – Lancement d’un gin d’exception, en toute légalité
SAISIE38 est un gin artisanal unique à base de camerises fermentées. Son profil est marqué par des arômes fruités, une texture sucrée provenant de l’anis et du merisier, ainsi que de fines notes épicées. Infusée à la toute fin, des camerises fraiches lui donnent sa couleur naturellement violacée.
Avec le gin SAISIE38, Camerises St-Philippe devient la première distillerie de la MRC de Bellechasse.
Le processus débute avec la fermentation de camerises. Plongées dans de l’eau sucrée à laquelle sont ajoutées des levures, les camerises fermentent autour de 27°C. Une fois fermentée, le mélange prend la direction de l’alambic. De l’alambic sort un alcool à 95%, le fameux alcool neutre. Cet alcool reprend le chemin de la cuve où il va macérer avec un mélange secret d’épices, dont l’anis, le merisier et la baie de genévrier. C’est dans la durée de macération que se cache le réel secret des arômes du gin SAISIE38. La solution passe une seconde fois à l’alambic où est produit un alcool autour de 65%. Ensuite, c’est au tour des camerises de passer quelques heures dans cet alcool afin de lui donner sa couleur naturelle et exceptionnelle.
Le gin est vente exclusive à la ferme.
1377, rang St-Philippe, St-Anselme (Qc) G0R 2N0
*Disponible sur réservation pour le prochain lot*
Pour plus de détails: camerisesstphilippe.com