À l’air du Écolo-écono-zéro déchet, je me suis dit: Pourquoi ne pas essayer de modifier quelque facettes de mon quotidien afin de rendre le tout meilleur seulement pendant un mois?
Faire ce challenge m’a énormément appris. Non seulement j’ai découvert et intégré d’autres aliments dans mon alimentation (quinoa, lait de soya, yogourt au lait de coco), mais il a rendu mon épicerie beaucoup saine et écologique. Ce défi m’a fait découvrir des restaurants dont j’ignorais l’existence dont Lola Rosa, Copper and Branch et il m’a poussé à essayer des plats et des options végé que je n’aurai pas choisies au premier regard.
Par ailleurs, j’ai découvert le magasinage d’aliments en vrac. Cela consiste en fait à utiliser tes propres pots maison et de les remplir d’olives, de farine, de pâtes, noix, etc., réduisant ainsi nos déchets domestiques. En plus, certaines entreprises te donnent un petit pourcentage pour t’encourager à apporter tes propres contenants! MALADE.
Là ou ça l’a été un peu plus difficile, c’est de résister à la tentation au restaurant, et ce, par HABITUDE. Je vais être honnête, j’ai succombé à deux reprises durant mon propre test. Mais ça ne m’a pas pour autant découragée. J’ai compris que ça faisait partie du processus de transition et je l’ai accepté par la suite. J’ai compris que je devais me laisser du temps et que ça ne faisait pas de moi une mauvaise personne pour autant. Au contraire! Puisque je tente de faire de ma consommation quelque chose de plus sain.
De ce fait, j’ai presque réussi à enlever le lait de mon alimentation. Les nombreux documentaires sur l’élevage de poulets m’ont entièrement enlevé le goût d’encourager cette industrie. Je ne trouve plus là même l’enthousiasme devant un bon gros filet mignon. J’ai essayé à une reprise de manger un steak et je n’éprouvais plus la même sensation qu’autrefois. Signe que le changement est bien actif. Oui, je l’accorde, tout ceci est bien mental.
Ce que j’en conclu
Que j’adore cuisiner végé maintenant!
Que mon intérêt pour la viande rouge s’est presque effacé et que je continue de repousser les limites de mes habitudes,
Que j’ai encore de la misère a dissocié si manger du poisson fait partie d’un mode de vie végétarisme…
Qu’il faut prendre du recul et essayer de nouvelles choses,
Que je suis amplement bourrée après une bonne assiette de «fruits et légumes» et que mon subconscient me remercie d’encourager la vie.
Par contre, par mesure de politesse, si ma belle-mère fait une sauce à spaghetti (bonne en mautadit) pour le souper, je ne me pénaliserai pour souper. Ce que j’essaie de dire, c’est qu’il faut en prendre et en laisser.
Faute à la surconsommation
Voici ici quelques statistiques qui m’ont poussé à aller dans ce changement nutritif:
La surconsommation pousse les industries à ne pas se préoccuper de la santé de leurs animaux, mais à penser aux chiffres d’affaires que cela leur procure. À quoi bon manger un animal qui n’a jamais profité de la vie, qui a souffert et qui n’a jamais vu la lumière du jour? Moi, personnellement, je n’y vois AUCUN intérêt. Et pourtant, c’est ce qui arrive avec nos grandes multinationales comme McDonald’s, que beaucoup continue d’encourager. En revanche, je préfère un milliard de fois, déguster un bon filet mignon d’un boeuf du Québec élevé dans les grands champs. Il me semble que l’image est plus attrayante que la précédente. De base, je dois avouer que mes achats reliés à la charcuterie sont très peu nombreux. La raison étant que ma famille fait abattre un boeuf et un porc sélectionné par eux -même, chaque année. Ainsi, je n’encourage pas une industrie susceptible de ne pas respecter mes valeurs de base.
Les chiffres. Oui, le prix du sang coûte cher. Et ceux qui en payent le plus, c’est nous et les générations à venir. Je vais laisser les chiffres parler pour moi et vous faire votre propre idée de cela.
1-Selon consommerresponsable.com, L’industrie de la viande est, sur une échelle mondiale, responsable de 15% des émissions de gaz à effet de serre. Soit plus que toutes les émissions liées aux transports (voitures, avions, etc.) réunis. Et elle est responsable de l’utilisation massive de ressources naturelles, dont les terres agricoles et l’eau.
-L’agriculture utilise 70% des ressources en eau douce
- 1 Kilo de boeuf nourri aux céréales nécessite 15 000 litres d’eau alors que la production d’un kilo de blé nécessite de 1 000 à 2 000 litres d’eau. Selon un article paru dans Le Point du 22 juin 2006 : « L’élevage industriel réclame des quantités astronomiques d’aliments qui monopolisent 29% de la surface terrestre sous forme de pâturages et de cultures fourragères ». C’est ainsi que, faute d’espace, l’industrie de la viande grignote des hectares de forêts tropicales humides et de forêts primaires. Selon le Directeur du Centre international pour la recherche forestière, David Faimowitz, « nous pouvons dire que les éleveurs transforment les forêts de l’Amazonie en viande hachée ». On a vu recensement que c’était le cas avec les incendies survenus en aout dernier au Brésil. Tous ça pour plus d’argent, ah la folie humaine!
Une histoire de pets…
La fabrication de cette nourriture est également responsable des émissions de trois gaz à effet de serre : le méthane, le protoxyde d’azote et le CO2. Ces mêmes aliments vont ensuite être ingérés, puis ruminés. Et après fermentation, les animaux émettent, eux aussi, en digérant, des gaz à effet de serre. Ainsi, 50% des émissions de protoxyde d’azote et de méthane de la planète sont dues… à la digestion des ruminants. Quand même fou, non?
Protection
Devenir végé, c’est aussi de dire non à la cruauté animale. C’est de dire NON! Aux poussins mis dans un blander pour des McCroquettes. C’est de dire NON! aux chevaux de course qui seront abattus lorsqu’ils se blessent un tant soit peu. C’est de dire NON! À toutes les autres espèces aquatiques qui se sont prises dans les filets des pêcheurs, les soumettant ainsi à une mort certaine.
C’est de dire OUI! Tout court pour le respect de la vie animale. De comprendre l’essence de ce que nous mangeons, vraiment. Et d’arrêter de consommer les yeux fermés.
Sincérité
Je dois avouer que ça n’a pas été une tâche facile de faire cette transition. Je viens d’une famille ou mon arrière–grand-père était boucher, tout comme ceux qui lui ont succédé. Autrefois, je ne pouvais croire que ce qui va suivre allait un jour se réaliser. Je me souviens encore des jours d’été ou mon père m’amenait avec lui en terre d’élevage pour aller s’occuper des boeufs qui allaient se faire abattre la saison suivante. Jusqu’ici, je n’éprouvais pas de problème avec la consommation. Parce qu’au Québec, manger de la tourtière le jour de Noël et tout ce qui vient avec fait partie de nos traditions, non.? Alors, où est le point, tu me demanderas.