C’était le dernier tapis rouge de la saison 2017, ce mercredi soir à la Salle Albert-Rousseau, avec la première du 2ème one-man-show de Jérémy Demay, « Vivant« . Un dernier tapis rouge, que l’on pourrait affectueusement appelé, la cerise sur le sunday!
Déjà en entrant dans la salle, l’ambiance festive était palpable, sous la musique du DJ Simon Perreault. Dès le début du spectacle, Jeremy Demay a fait lever et danser la foule, et a su mettre ses talents d’improvisateur à l’œuvre. Sa capacité à interagir avec son public est simplement impressionnante! Il aborde dès le départ le privilège que nous avons d’être vivant, alors que nos chances de naître sont aussi grandes que celle de « se faire sodomiser par un hippopotame »! Un délice. Il interpelle ensuite dans la salle, un couple marié depuis 34 ans, Réal & Diane, pour parler des différences entre les générations, en comparant le jeune couple qui ne « pet » pas encore, au vieux couple qui a du faire preuve de patience, tant aux pommes qu’en pédalo!
En parlant d’être vivant, il aborde aussi la notion de choix, des décisions que l’on prend, du fait qu’on focus sur ce qu’on ne peut pas avoir, mais aussi de nos réactions, comme dans les cas de rage au volant! Il parlera aussi de son amour pour le Québec, des québécois et du fameux québécois trop bronzé et « coup-de-soleillé » en bedaine et en chemise, dans le sud! Sujet facile vous me direz?? Absolument, mais livré ainsi, on ne peut RIEN dire de négatif! Parlant voyage, j’étais carrément pliée en 2 lorsqu’il parlait des grandes personnes dans l’avion, du speech du pilote et du fantasme de faire l’amour dans les toilettes! Mourant!
Sans barrière, il abordera aussi durant son spectacle des thèmes comme la mort et le fait de vieillir. De l’examen de la prostate au malaise vis-à-vis la mort, tout y passe, même l’ironie du confort d’un cercueil. Il parlera aussi d’homosexualité et du sexe sous toutes ses formes, offrant en prime, un hymne aux plaisirs solitaires (la masturbation), car non, il n’y a pas de honte à « se crosser »!!
« Devinez pourquoi les T-Rex étaient toujours fâchés? Y’avaient pas les bras assez longs pour se toucher! » C’est ce qu’on appelle une image … claire!
Une chose est certaine, l’humoriste vous surprendra à plusieurs reprises durant le spectacle, tant par ses talents cachés que
par son interprétation en général. Sa chanson écrite avec Alex Nevsky, jouée en guise de rappel, clôt le spectacle de main de maître, avec humour et un brin d’émotion. Une salle comble, un feu roulant de bonnes histoires et d’anecdotes… Finalement, à force d’avoir trop rit, c’est avec un petit mal de joues que je déclare « Vivant » de Jérémy Demay, mon #1 de la saison!