C’est ce samedi que s’est conclue la grande Expédition des Prem1ères Nations 2023, à Mani-Utenam. Les participants L’Expédition Premières Nations ont ainsi été accueillis en héros par la population de Uashat mak Maniutenam peu après 19h30. Ce projet d’envergure, créé par les hommes et les femmes autochtones du Québec, a été créé dans le but de montrer qu’ils sont là, qu’ils se tiennent debout et qu’ils sont très touchés par les événements récents que vivent leur peuple, et ainsi de propager le thème de la réconciliation spirituelle, sociale, communautaire et culturelle. |
Ce périple de 16 À 18 jours a offrait l’occasion de visiter et d’accueillir les participants dans chacune des communautés avec le traditionnel MOKOCAN (repas partagé où chaque convive apporte sa contribution). Tracé par les meilleurs guides autochtones du Québec, le parcours de Manawan à Uashat Mak Maniutenam a été ardu par endroits, mais dans l’ensemble, il n’y a eu aucun incident majeur. Accompagnées des gardiennes du feu sacré, les femmes portaient quand à elle le message de réconciliation et de paix, et ce, dans le grand respect de mère Terre. Force, courage, respect, entraide, paix , harmonie et amour seront les valeurs sacrées de cette odyssée. L’organisation de cette grande aventure avait aussi pour but une campagne de sensibilisation afin de rendre hommage aux enfants des pensionnats, des femmes disparues et/ou assassinées ainsi qu’à la mémoire de Madame Joyce Echaquan. Ce parcours de motoneige hors-piste de plus de 4 000 km a sillonné par près d’une soixante de participants provenant des nations Anishnabes, Atikamekws, Crees, Innus, Naskapis et allochtones. Quelques anecdotes Quelques segments ont causé des maux de têtes, sans trop de dommages! Le lundi 20 février, Christian Flamand, organisateur de l’Expédition des Premières Nations, a eu des difficultés mécaniques avec sa motoneige. Celle-ci a pris feu à environ quatre heures de route de Waskakanish. Heureusement, ni M. Flamand ni les membres de l’équipe n’ont été blessés, mais tout le monde a eu une bonne frousse. La portion de Waskaganish à Chisasibi a été quant à elle la plus périlleuse de toutes pour bien des participants qui ont dû faire un bon 14 heures de motoneiges pour faire 300 km sur la banquise de la Baie James. Contournez les rochers, la glace, les détroits et les tourbillons de la forêt. De nombreux bris de matériel marquèrent cette portion de l’expédition. Les bosses incessantes ont même mis à terre les attelages en acier des traîneaux des participants. Les 80 derniers kilomètres auront nécessité plus de 3 heures de trajet. La température est soudainement tombée de -20 à -35. Le froid était extrême et le danger était présent à tout moment. La suite de l’expédition a connu ces hauts et ces bas, mais tous les participants sont arrivés sains et saufs. Un accueil chaleureux Les habitants des communautés ont été chaleureux et accueillaient les participants en héros à chaque étape. La fierté de l’ensemble des communautés visitées était tangible. La mission de rassembler les peuples et le sentiment que c’est le début d’une très belle histoire sont à l’origine de cette fabuleuse aventures. Nous pouvons certainement dire mission accomplie quant au désir de mettre en commun les connaissances culturelles des différentes nations du territoire avec entraide, le courage et la persévérance. Il s’agit bien sûr d’un pas de plus dans ce rapprochement en tant que différents peuples du Québec. |