Parfois les lacs brûlent – une bande dessinée née d’une résidence chez Front Froid / Nouvelle adresse
À Rivière-aux-Corbeaux, une légende veut que lorsque le lac Kijokone prend feu, tout ce qu’on y plonge se transforme en or! Et il prend feu. Un groupe d’adolescents décide d’aller voir si la rumeur dit vrai!
L’illustratrice Geneviève Bigué propose ici sa première incursion dans la bande dessinée. Une première incursion réussie sur toute la ligne! La Québécoise offre, avec Parfois les lacs brûlent, chez Front Froid, un récit aux limites du fantastique, du folklore et de la frayeur. Des cases illustrent à merveille la forêt qui, soudainement, devient un personnage principale du récit. Le découpage est propre, précis, et la finale nous laisse… sans mot! Dans cette fable moderne, l’autrice jongle avec des thèmes difficiles tels que la mort et la perte de l’innoncence à l’adolescence. Parlant des ados, la distribution de la bande dessinée n’exprime pas ses propos avec des clichés langagiers, c’est rafraichissant (et ça rend heureux le prof en moi)!
Le succès d’une résidence chez Front Froid / Nouvelle adresse
Afin de permettre aux nouveaux talents de se développer et d’émerger, les maisons d’éditions Front Froid / Nouvelle adresse ont trouvé d’originales façons d’accompagner les bédéistes de demain! Des formations gratuites, première option. Un programme de mentorat, deuxième idée. Deux auteurs sont sélectionnés, reçoivent une bourse, puis sont accompagnés jusqu’à l’édition et la publication de leurs livres. Un programme de résidence, ultime proposition.
Ce que je trouve vraiment trippant avec ce programme, c’est d’une part de voir la confiance mutuelle advenir, et d’autre part de constater la maitrise et l’assurance qui s’acquièrent. Grâce au mentorat, les participants et participantes prennent leur envol pour atteindre une certaine maturité artistique à l’intérieur de cette année de création. Non seulement c’est génial de les voir s’accomplir dans les projets que l’on fait ensemble chez Nouvelle adresse, mais aussi dans tous les projets parallèles auxquels ils prennent part. – Renaud Plante, directeur de la maison, dans une entrevue publiée chez Collections