Soir de Saint-Valentin, je me demandais bien qui serait présent au théâtre ce soir-là?
À ma grande surprise, la salle était pleine pour la grande première du classique québecois Les Voisins. Un beau mélange hétérogène de plus vieux mais aussi de plus jeunes. Il faut dire que la distrubution de la pièce écrite par Claude Meunier et Louis Saia ne laisse pas sa place.
Un délicieux choix de comédiens…
Pour combler les plus jeunes, le beau Pier-Luc Funk et sa partenaire de jeu Catherine Brunet. Un duo complètement à l’opposé dans leur rôle mais si attachants chacun de leur côté. Toutefois, j’ai cru reconnaître un peu de Capitaine Patenaude dans le personnage de Bernard, interprété par notre charmant Guy Jodoin. Une Madame C. dans Jeanine, par Marie-Chantale Perron. Les références pour la jeune génération étaient présentes Jean-Michel Anctil alias Georges, le bonheur sur pattes. Brigitte Lafleur incarne Laurette, l’angoissée. Rémi-Pierre Paquin le mononcle Fernand et sa douce tête en l’air, Luce, interprétée par Marylise Bourke.
Un peu d’histoire!
Le chef-d’oeuvres québecois a maintenant 40 ans. Qui aurait cru qu’après 40 ans, une pièce si anodine mais si révélatrice tournerait toujours ? Claudier Meunier et son accolyte Louis Saia en sont probablement satisfaits. Une pièce produite par Monarque Productions, mise en scène par André Robitaille et son équipe.
Des décors simples mais pratiques, changés sous nos yeux, quoi demandé de mieux ? Pas besoin de trop pour démontrer la vie paisible de nos voisins.
C’est l’histoire sans histoire. Une banlieue comme une autre, des voisins comme les autres. Des événements allant de cocasses à tragiques, la pièce démontre bien le quotidien de nos parents d’aujourd’hui. Par contre, si on se met à écouter pour écouter, on se rends vite compte que les gens parlent pour parler.
Ils ont atteint des sommets incroyables dans :
- L’art de parler pour rien dire.
- S’entendre mais ne rien comprendre.
Tout au long de la représentation, nous pouvions voir les incompréhensions et les mésententes sur les visages des personnages, mais personne n’ose poser de questions. Et quand les jeunes prenent leur courage à deux mains pour s’informer sur le sens de la vie… Ouh là! Une belle grande phrase vide de sens pour te donner l’impression d’avoir échangé. C’est une caricature parfaite de la vie en banlieue selon les auteurs, 40 ans passées…
… Malgré que
Même après toutes ces années, j’ai bien l’impression que la pièce reflète encore cette petite vie tranquille de nos »boomers » québécois, ce qui rends l’oeuvre encore plus »absurde et dérisoirement réaliste » pour citer les auteurs. Les jeunes de ce monde qui verront Les Voisins pourront facilement s’identifier aux personnes de Junior et Suzie, comme les plus vieux pourront également se reconnaître dans les parents.
Puisque, ce sont eux, il y a 40 ans, qui pouvaient se mettre à notre place aujourd’hui…
Les voisins s’installent pour l’été à la salle Albert-Rousseau !
Serez-vous le voisin perfectionniste, le fêtard ou le »toujours de bonne humeur » ?