Le coin Bleury et Sainte Catherine était hier soir bondé de curieux, de visiteurs internationaux, et une ambiance fébrile- chaotique presque, se faisait autour du cinéma Impérial. Le film Embrasse-moi comme tu m’aimes, d’André Forcier, ouvrait le 40e Festival des Films du Monde.
Le tapis rouge débordait d’artistes bombardés par les médias, et la sécurité manquait pour éloigner les passants. Phénomène bien normal, vu l’incroyable brochette d’acteurs ayant participé au long métrage. Outre les jeunes protagonistes (Juliette Gosselin, Émile Schneider, Mylène Mackay, Luca Asselin, etc.), le film regorgeait d’habitués des films de Forcier, comme Céline Bonnier, Roy Dupuis et Tony Nardi. Sur cet étroit tapis rouge, on pouvait y voir également Réal Bossé, France Castel, Julien Poulin, Benoit Brière, Pascale Montpetit, Catherine de Léan, Donald Pilon, Stéphane Crête, même si certains y incarnent des rôles plutôt mineurs.
« Plusieurs m’appellent pour jouer dans mes films et, moi, je leur explique qu’il ne reste que des seconds rôles, voire des troisièmes rôles, mais ils acceptent quand même. » explique le cinéaste André Forcier, qui semblait afficher une certaine nervosité à l’idée d’ouvrir le festival avec son tout nouveau film.
Malgré le chaos dans lequel le Festival des Films du Monde est plongé, la soirée s’est ouverte avec un mot d’espoir du président et fondateur du FFM, Serge Losique, et une brève mention à André Melançon, à qui la projection était hier soir dédiée.
Le film, traitant de sujets difficiles- glauques à la limite-, aurait pu alourdir l’ambiance au moment de rallumer les lumières, mais la sensibilité, l’humour et la singularité du cinéma de Forcier n’a fait que créer une vague d’applaudissements infinis et d’acclamations enthousiastes.
L’histoire se passe à Montréal pendant la Deuxième Guerre mondiale, et raconte celle de Pierre Sauvageau (Émile Schneider), 22 ans, qui voudrait s’enrôler dans l’armée, mais qui doit prendre soin de sa soeur jumelle Berthe (Juliette Gosselin) qui est infirme de naissance. Celle-ci commence à avoir une sensualité bien éveillée et fait sans gênes des avances à son frère. Pierre tente de rejeter cette séduction, mais le fantasme de sa soeur est bien réel et l’empêche de vivre son amour avec Marguerite (Mylène Mackay).
Le film, produit par Louis Laverdière et Linda Pinet, sort en salles le 16 septembre.