Après avoir remporté un Oscar pour le scénario de son film The Big Short sorti en 2015, Adam Mckay est de retour derrière la caméra pour raconter l’histoire de l’ex-vice-président américain Dick Cheney. La performance de Christian Bale mérite à elle seule votre ticket d’entrée.
Raconté de façon narrative, Vice, présente l’ascension au pouvoir d’un homme de banlieue du Nebraska à l’un des plus puissants vice-présidents américains de l’histoire. Avec l’aide de sa femme Lynne (Amy Adams), Dick Cheney (Christian Bale) passe d’assistant à Donald Rumsfeld (Steve Carell) à CEO d’une grosse compagnie pétrolière. Cheney ne voulait pas retourner en politique, mais avec l’arrivée de Georges W. Bush (Sam Rockwell), il a vu une opportunité de prendre en charge des dossiers importants que le président ne voulait pas. Ainsi, avec l’aide de son équipe, il est devenu non seulement puissant, mais très dangereux.
Si vous avez vu le film The Big Short, vous connaissez déjà la façon dont Adam Mckay rend des sujets compliqués très faciles à comprendre avec sa méthode de réalisation. Lorsqu’une entente ou un accord est signé, les personnages du film vont tout simplement regarder la caméra et vous expliquer ce qui vient de se passer, pour que vous puissiez être en mesure de suivre l’histoire. C’est une bonne idée, mais avec un film de 2h15, ça commence à devenir fatigant. Le dialogue est encore une fois exceptionnel. Aaron Sorkin (The Social Netwoork, Steve Jobs) est selon moi le meilleur scénariste présentement, mais Mckay n’est plus très loin derrière.
Pour ce qui est des acteurs, Christian Bale s’en va directement aux Oscars. Si ce n’était pas de Bradley Cooper dans A Star Is Born, Bale serait mon favori pour remporter. Ce n’est pas la première fois qu’il transforme son corps pour un rôle. Il avait perdu plus de 60 lbs pour le film The Machinis, 40 lbs pour The Fighter et ensuite être en surpoids de 40 lbs pour American Hustle et encore cette année avec Vice. Le changement de poids ne fait pas toute la performance, mais de savoir qu’un acteur est autant impliqué dans son rôle est important. Il a aussi utilisé des entraineurs pour apprendre comment parler et bouger de la même façon que le vrai Dick Cheney. Sans menacer qui que ce soit, son personnage était l’un des plus terrifiants du cinéma en 2018. Autant dans sa façon d’utiliser très peu de mot pour exprimé sont point, ou encore dans sa méthode de faire comprendre que sa solution est la meilleure, Cheney à réussi à manipuler certains des plus puissants des États-Unis.
L’ensemble des acteurs secondaires de la production font tous du travail remarquable. Amy Adams a déjà reçu une nomination aux Golden Globes comme meilleure actrice de soutien et devrait en recevoir une pour les Oscars. Si telle chose se produit, ce serait sa 6e nomination, sans toutefois avoir de trophée. Fraichement de retour après sa victoire aux Oscars l’an dernier dans la catégorie de meilleur acteur de soutien (Three Billboards Outside Ebbing Missouri) Sam Rockwell est encore une fois cette année dans la conversation pour cette même statuette. Finalement, Steve Carell est très bon dans le film, mais sa performance dans Beautiful Boy un peu plus tôt cette année est hautement supérieure à celle-ci.
Le problème avec la méthode de réalisation est que le film dure 2h15. J’avais l’impression de prendre un cours d’université sur la politique américaine. Pour certaines personnes, ça peut être très intéressant et directement dans vos cordes, mais ce n’est pas le cas pour moi. De plus, Dick Cheney n’est pas une bonne personne, alors pour moi c’est difficile d’être investi pendant si longtemps sur une personne qui ne mérite pas autant de mon d’attention.
L’acting est la raison pour laquelle Vice est à voir pendant cette période des fêtes. Pour ce qui est de l’histoire et globalement l’ensemble du film, j’ai vu mieux.
Note finale : 7/10